Au grand désarroi
du chef du parti Projet Montréal, Richard Bergeron, qui milite pour plus de
salubrité climatique dans le métro, que le conseil municipal, par 51 voix
contre 8, s’est prononcé contre toute idée de climatisation. Pour une question
de sous. Décision qui fera plaisir aussi à l’organisme Transport 2000, qui a
fait également connaître son opposition à l’installation de l’air climatisé,
prétextant un trop grand gaspillage d’énergie. Mais ou donc ont-ils la tête?
On
pense vouloir économiser des sous en maintenant le statu quo, sans penser aux
sommes effarantes que coûteront les soins de santé pour causes de maladies,
grippes, rhumes et quoi encore attrapées dans le métro devenu irrespirable. Et
pensez-vous que c’est parce que les temps de canicule sont derrière nous,
l’automne venu, que le problème est résolu pour autant?
MANTEAUX D’HIVER
ET TRANSPIRATION À GROSSES GOUTTES
Vous savez ce que
c’est quand vous arrivez dans le métro aux heures de pointes, avec deux ou
trois pelures de laine. Automatiquement, compressé comme une sardine, vous suez
à grosses gouttes. Vous arrivez de dehors sous le point de congélation, vous
entrez dans un wagon dont la température oscille entre 20 et 30 degrés, quand
ce n’est pas plus, même sur les quais, et vous retrouvez l’air arctique au
sortir de la station. On veux-tu faire crever le monde? Déjà que ça commence à
tousser dans les transports publics. Parce que tout le monde se met en plus à
toucher rampes et poteaux qui colportent mille bactéries qui, si elles ne sont
pas venimeuses, peuvent vous donner des fièvres de cheval et vous faire manquer
le boulot.
L’idiotie, à la Société de Transpiration de Montréal, comme la
baptisé notre caricaturiste, est sans limite. De grâce, crissez*-nous tout ces
administrateurs dehors. Et en passant, vous savez d’où vient toute cette
chaleur dans le métro? Des pneus. Commentant cet inconfort sur le portail du
Devoir, un connaisseur, Pascal Mallette décrit très bien là ou il faut
intervenir. Je le cite car c’est technique, mais instructif.
« Rappelons
que le système de métro sur pneus consomme 30 à 100 % d’énergie électrique de
plus que le système sur roues en acier. Cela est dû au frottement des pneus
contre les pistes de roulement en béton et aux transmissions entre les moteurs
électriques et les roues (ponts moteurs), beaucoup plus compliquées que dans
les rames sur roues fer. Vous pouvez demander aux techniciens de la STM : les
ponts moteurs des rames actuellement en service fonctionnent à une température
de l’ordre de 100 °C!
En voila d’excellents radiateurs dont la chaleur passe immédiatement dans l’air
des stations et des tunnels. Cet échauffement excessif est du essentiellement
au brassage de l’huile de lubrification des ponts-moteurs. Si la STM veut
diminuer cette température élevée, améliorer le confort des passagers, et
éviter ce gaspillage d’énergie, elle doit impérativement demander dans son
prochain appel d’offre une température de fonctionnement des ponts-moteurs ne
dépassant pas env. 60 °C. C’est techniquement possible, contrairement à ce que dit Alstom, fournisseur
présumé des bogies comportant les ponts-moteurs. Encore faut-il faire l’effort
de le demander ».
*Verbe qui fait du
bien.
UNE BIMBO FAIT LA
LOI À UN CHAUFFEUR
Ça se passe sur la
15, rue Sainte-Catherine, au milieu de l’après-midi d’hier. Le chauffeur se
colle sur la droite pour faire son arrêt près de la rue Peel, mais il en est
empêché par une voiture qui est garée illégalement dans l’espace qui lui est
réservé. Le chauffeur klaxonne. Mais rien n’y fait. Se trouve près de la
voiture une pitoune très sexy qui converse avec deux latinos. Le
chauffeur klaxonne à nouveau. La fille se retourne en sa direction et lui crie
de contourner sa voiture! Le chauffeur demeure toujours sur place. La girl,
sur un ton encore plus autoritaire, s’approche de sa fenêtre et lui dit : « As-tu
compris, je t’ai dit de faire le tour? » Et savez-vous quoi, le chauffeur
lui a obéi!… Laissez-moi vous dire que si j’avais été là, cette freak
control se serait souvenue de ma présence.
ET SUR LA 108
Et au nombre des
multiples aberrations qui peuplent le quotidien de la STM, il y a ces foutus
deux poteaux à quelques mètres d’intervalles et portant chacun le même numéro
d’autobus 108. C’est au sortir de la station de métro Lasalle. L’un des arrêts
se rend en direction du terminus Atwater et l’autre gagne la direction de
Verdun. Bien savez-vous quoi? Même les chauffeurs se trompent. Et hier
toujours, l’un d’eux devait se rendre à Montréal et a pris à bord des gens qui
se rendaient à Verdun. En même temps, celui qui devait faire l’inverse, pas
plus fin, le croise et poursuit sa route sans prendre ses passagers au bon
endroit. Conséquence, une bonne quinzaine de passagers, dont beaucoup de gens
âgés, ont été obligés de se farcir une demi-heure d’attente, le temps que
l’autre autobus s’amène. C’est ainsi dans le merveilleux royaume de la poutine
qu’est la Belle Province, où rien ne se fait comme ailleurs.
Vous avez beaucoup
apprécié la blague finale de mon billet d’hier. En voici une autre, toujours de
mon pote Sylvain, décidément inspiré.
C’est à l’extérieur du Parlement de
Québec dans une vingtaine d’années. Un guide fait visiter les statues des
anciens premiers ministres du Québec. Mais curieusement, il n’y a pas celle de
Jean Charest. Et le guide de répondre « C’est parce qu’il n’a jamais été premier ministre ».