Claude dubois et autres niaiseries

Sur le coup, je n’étais pas chaud à embarquer
dans le train qui a alimenté la controverse au sujet de l’injonction faite par
le chanteur à l’endroit du canal V pour stopper la téléréalité les concernant,
lui et son couple. D’abord, parce que si je reconnais la très grande
contribution au monde de la chanson québécoise de Claude Dubois, l’homme par
contre me tape sur le ciboulot. On dirait qu’il a une peur chronique de
vieillir (peut-être de peur que sa blonde Crystal le confonde avec son
grand-père).

Toujours est-il qu’il est comme un perpétuel agité du bocal qui ne
rate aucune occasion de faire parler de lui. C’est pathétique. S’il a été
étiqueté jadis comme un bum, quarante
ans plus tard, il me semble qu’il faut sortir de l’adolescence. Je le préviens
tout de suite, un rebelle à quatre-vingt ans, ça fait bizarre. J’ai donc décidé d’en parler, parce qu’on a
appris hier, à la toute dernière minute, que le diffuseur et Dubois se sont
entendus sur un format acceptable pour les deux parties. Et rebelote, on repart
la bobine. Savez-vous quoi? Tout cela me semble faire l’effet d’un gros coup
monté. Ce qu’on appelle dans le métier un « stunt ».

C’est assez rare au Québec qu’on exploite
cette veine, parce que ça suppose qu’on implique des tiers sérieux dans ses
combines. En ce qui me concerne, la seule occasion où j’ai vu une sorte de
« scandale » du genre, cela remonte à des siècles. Danielle Ouimet
lançait un livre qui était paru après l’affaire Mastantuano, un trafiquant de
drogue qui avait été lié à la belle sirène québécoise. Dans le bouquin, notre
Valérie nationale devait révéler peut-être des choses. Toujours est-il qu’en
pleine réception, un colosse s’était précipité sur la vedette comme pour lui
faire un mauvais parti. Aussitôt, des gardes du corps s’étaient jetés sur
« l’agresseur » pour le maîtriser.

Me semblait que c’était pas mal gros pour
notre petit Québec, pays du pacifisme jusqu’à la moelle. Pourquoi j’ai des doutes dans l’histoire du
match opposant à gauche Claude Dubois, petit boxeur poids moyen et à droite
Maxime Rémillard, diffuseur à très petits moyens? Parce que pour les injures
qu’ils se sont lancés de bord en bord, c’est-y drôle de voir une entente
survenir si rapidement? Où est-elle passée, l’agressivité? Dans la chasse d’eau
des toilettes? C’était trop énorme pour que la solution surgisse de façon si
inattendue. D’ailleurs, je ne suis pas le seul à penser
de même, car le chroniqueur spectacle à « Il faut bien se lever », à
FM 98,5 a eu la même impression.

C’était une façon pour V, qui n’a pas de gros
moyens de promotion, de s’attirer de l’attention mur à mur. Et Dubois est une
bonne bête pour la caméra, car il montre facilement les crocs comme un pitbull.
À Denis Lévesque, il a même eu droit à un panel de penseurs qui se sont
interrogés à savoir ce qui lui passait par la tête. Et en commun de réclamer
que le gars cesse de faire des niaiseries et qu’il retourne à ses partitions.
C’est encore comme ça qu’il nous touche le plus. Crystal, s’il recommence à faire de siennes,
déculottez-le à la caméra et tapez lui les foufounes. Après quoi vous mettrez
du Ritalin dans ses céréales. En téléréalité c’est super, et le Journal de
Montréal s’empressera de montrer les fesses de Dubois. Encore que jadis ça n’a
pas réussi à Joël Denis.

UN TRAIN MONTRÉAL-NEW YORK

Vous avez vu ça dans le journal? Des citoyens
qui demandent au gouvernement de bâtir un circuit de chemin de fer qui ferait
tout le tour du Québec en longeant même la Baie d’Hudson. Mais ils sont malades!
On ne sait même pas faire fonctionner un train de banlieue. Un train Montréal-New
York, ce serait infiniment mieux que de voir des chiens esquimaux japper. Et il
n’y a pas un maudit chat à 150 kilomètres au nord de Lachute, alors imaginez
dans le Grand Nord québécois. Ils souhaiteraient un transsibérien.

Alors là,
c’est autre chose. Car rappelez-vous que le transsibérien servait surtout à
exiler dans les goulags de Sibérie les opposants politiques. Moi j’exilerais
très haut, mais alors très haut, tout le cabinet Charest, le comité exécutif de
la Ville de Montréal et le conseil d’administration du CHUM. À faire des
travaux pratiques dans la glace pendant quelques années.

LA CHARTE CANADIENNE DES DROITS ET LIBERTÉS

Cette dernière allait inévitablement conduire à des abus au nom du sacro-saint principe des
droits fondamentaux de l’individu. Il y en a un en Ontario qui se promenait à
poil en ville. La police l’a aussitôt mis aux arrêts. Alors le gars crie au
meurtre, invoquant qu’on s’en prend à son droit de se mettre nu où bon lui
semble. Que c’est une atteinte à sa liberté de naturiste. C’est tout ou rien,
quand c’est pas le niquab, c’est les grelots à l’air. Ça doit être ça, l’Ère du
Verseau.

LA SAGA DE L’ÉCHANGEUR TURCOT

L’échangeur Turcot va coûter plus cher… Oh!
Non!

POUR RIRE UN PEU

Blague de mon copain Sylvain. Pourquoi qu’il
y a tant de punaises? Pour que les Québécois sortent du lit pour aller
travailler.