Écoutez bien. On sort
un coffret avec Gérard Depardieu, qui comprend quatre films. Est-ce le
début d’une anthologie complète? Ce serait fort merveilleux et ambitieux. Car
le monstre du cinéma français s’approche des deux cent films. Pour le moment
nous en avons quatre, des petits bijoux. D’abord l’Affaire Dominici, pas
la version de 2003 avec Michel Serrault, mais bien l’originale mettant en
vedette Jean Gabin dans son dernier film. Qui raconte la mort
mystérieuse de touristes anglais sur une route de Provence. Une histoire vraie
qui a marqué longtemps la chronique judiciaire.
Vous imaginez Gabin et
Depardieu! La production date de 1973 et est signée Claude-Bernard Aubert.
Ensuite, Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio. Produit en 1975
ce film, qui narre à quinze ans d’intervalles les tragédies de deux chirurgiens
dans le même village, fait appel à un casting de première avec Michel Piccoli
et Jane Birkin. En troisième place, Rue du départ (1986) de Tony Gatlif.
L’histoire d’un prisonnier qui sort de taule et qui veut en découdre avec le
meurtrier de son père.
Depardieu atteint à une maturité d’acteur qui fera
désormais sa marque de commerce. Une réelle intensité dans ce rôle de
justicier. Enfin, un remake du célèbre Volpone qui mettait en vedette le
regretté Harry Baur et qui voit Depardieu reprendre ce rôle de grande pointure,
dans lequel un escroc de première simule la richesse et la maladie pour attirer
sur soi l’empathie des bourgeois et leur faire en même temps les poches. Il est
sorti sur les écrans en 1983 et c’est une réalisation de Frédéric Aubertin. Du
caviar pour tout amateur du septième art.
