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Brian gionta un capitaine idÉal

Et cette nomination est la bienvenue, car je ne crois pas que le
Tricolore pouvait se priver d’un capitaine pendant deux ans, ce rôle
permettant d’établir un lien de confiance primordial entre l’entraîneur
et ses joueurs. La dernière saison aura donc permis à Jacques
Martin d’apprendre à connaître ses joueurs, et il aura certainement
découvert en Gionta le genre de leader qu’il recherchait. C’est-à-dire
un rassembleur qui sait faire preuve d’intensité tout en transportant à
chaque match ses coéquipiers dans les bonnes vertus du travail.

J’ai
des souvenir des capitaines que j’ai côtoyés au cours de ma carrière.
Henri Richard, Yvan Cournoyer, Serge Savard et Bob Gainey n’étaient pas
très volubiles, mais ils savaient faire parler leur leadership là où ça
comptait vraiment, soit sur la patinoire. Soir après soir, ils
projetaient l’image de travailleurs infatigables. Tout joueur évoluant au sein d’une équipe de hockey
se doit d’être fier de son capitaine qui doit faire l’unanimité dans
l’équipe. Je sais Brian est très respecté dans le vestiaire du
Tricolore.

C’est un gars intelligent qui a vécu beaucoup d’expériences
dans la Ligue nationale, comme en fait foi sa bague de la coupe Stanley
acquise au New Jersey en 2003. L’environnement dans lequel il a évolué avec les
Devils l’aura aidé à forger le caractère qu’on lui connaît, car il a été
élevé dans une équipe où la notion de respect est rapidement inculquée
aux joueurs. Je parle en connaissance de cause… D’ailleurs, lors de mon séjour avec les Devils, j’ai
eu des échos très positifs au sujet de Gionta.

Le directeur général de
l’équipe, Lou Lamoriello, m’a souvent dit à quel point il avait apprécié
ce joueur et à quel point il avait été triste de le voir partir à
Montréal via le marché des joueurs autonomes. Brian aime
Montréal, et la dernière année lui aura permis de se familiariser à la
grande tradition du Canadien. Je n’ai aucun doute qu’il saura porter
fièrement la lettre C sur son uniforme bleu-blanc-rouge. Et
c’est sans compter sur le fait qu’il lui reste encore quatre années à
écouler à son contrat, position qui assure à la direction de l’équipe
une certaine continuité au poste de capitaine.

DU LEADERSHIP À REVENDRE

Je suis convaincu que les défenseurs Hal Gill et
Andrei Markov feront des bons adjoints au capitaine. De par son
physique intimidant, Gill est un homme qui impose le respect dans un
vestiaire. On dit de lui qu’il ne parle pas pour rien, et quand il se
lève et prend parole, on l’écoute. La sélection de Markov allait
aussi va de soi, surtout si on considère qu’il vient d’obtenir sa
citoyenneté canadienne. Et sur la patinoire, il est la pierre angulaire
de la Sainte-Flanelle à la ligne bleue.

Si ces sélections font
beaucoup de sens, il reste que je reconnais que la prise de décision a
dû être difficile considérant le bon nombre de leaders que l’on retrouve
dans l’alignement du Canadien. À cet égard, on n’a qu’à penser
aux Josh Gorges, Michael Cammalleri et Tomas Plekanec. Cette situation
est de bon augure, cela démontrant la bonne chimie qui règne au sein de
l’équipe. Il restera désormais à Brian Gionta de garder un oeil
bienveillant sur cette même chimie…

Source : RDS

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