Le réalisateur ontarien a développé un amour de l’eau et de la nature en se baignant dans la péninsule du Niagara, ce qui lui a inspiré quelques films
À SUCCÈS COMME TITANIC
« Je ne peux m’imaginer que ma mère ait pu m’empêcher d’aller me baigner dans la rivière, a-t-il dit. L’idée me semble effrayante. Et le fait qu’une communauté vive dans une telle peur… nous devons nous y intéresser ». Selon lui, les études portant sur les conséquences de l’exploitation des sables bitumineux devraient être réalisées par des scientifiques indépendants – et non par l’industrie elle-même.
RESPECTER LES PREMIÈRES NATIONS
« Nous devons respecter les communautés des Premières Nations. Ils prennent le pouls de Dame Nature », a ajouté M. Cameron, lors d’une conférence de presse où il était accompagné de leaders autochtones, incluant Shawn Atleo, le grand chef de l’Assemblée des Premières Nations.
LES PRINCIPALES RAISONS D’INTERROMPRE L’EXPLOITATION DES SABLES BITUMINEUX
1. CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Les scientifiques s’entendent pour dire qu’il est urgent d’agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), qui sont à la base des changements climatiques. L’Alberta ne compte que 10 % de la population du Canada, mais elle produit 33 % des émissions de GES du pays. Le développement effréné des sables bitumineux est en grande partie responsable de l’augmentation des émissions du Canada. En fait, à elle seule, l’industrie des sables bitumineux émet déjà presque autant de GES chaque année que l’ensemble des automobiles du pays.
On a observé une incidence élevée de formes de cancers rares chez les autochtones de Fort Chipewyan, en aval des sites d’exploitation. La pollution générée par les sables bitumineux est aussi associée à des déformations des embryons, à des cas de mortalité et à différents problèmes biologiques chez les poissons de la rivière Athabasca.
3. CONTAMINATION DE L’EAU
En 2007, on a autorisé le prélèvement de plus de 450 millions de mètres cubes d’eau par année dans la rivière Athabasca, soit plus du double de la consommation annuelle d’une ville comme Calgary. Après usage, l’eau est tellement contaminée par des produits chimiques toxiques qu’elle doit être entreposée dans d’immenses bassins, visibles de l’espace.
4. DESTRUCTION DES ÉCOSYSTÈMES
Forêt boréale, milieux humides extrêmement riches, flore et faune sauvages, on détruit notre précieux patrimoine naturel pour en tirer du pétrole. Déjà, l’industrie des sables bitumineux a dévasté une superficie aussi grande que celle de l’île de Vancouver. Si on ne met pas un frein à ce développement effréné, la dévastation pourrait s’étendre sur une surface aussi grande que toute la péninsule de la Floride.
5. COÛTS SOCIAUX
Le prix des maisons explose, les délais s’allongent pour obtenir des soins de santé, de nouveaux problèmes sociaux surgissent – il est temps de donner priorité à nos collectivités et à notre environnement, plutôt qu’aux profits des compagnies pétrolières. De plus, le boom de l’emploi dans le secteur des sables bitumineux est temporaire : deux emplois sur trois sont reliés à la construction et ces emplois disparaîtront une fois les constructions terminées.
GREENPEACE