une fillette enjouée qui ouvre un livre d’images et découvre avec
stupéfaction que le dessin s’anime. Un petit garçon s’adresse à elle et
Juliette découvre un pays inconnu aux paysages colorés et croise des
personnages étonnants. Jusqu’à découvrir qui est son véritable Roméo. «Après Ulysse et
Pénélope, j’ai eu l’idée de faire une collection des histoires d’amour
mythiques ou dans la littérature, mais pour les enfants. J’attendais
d’avoir un signe pour commencer à écrire… et la vie m’a fait signe
pendant le tournage d’Un ange à la mer, au Maroc.»
Pendant les deux mois et demi de tournage, l’une des deux vedettes du
film, Olivier Gourmet, a eu la visite de Juliette, sa fille de dix ans.
Juliette a croisé Petit Paul, le fils d’un couple de Français qui
tenaient la maison d’hôtes dans laquelle les comédiens habitaient. «Je les ai regardés jouer ensemble pendant plus d’une semaine et je me
suis dit: ces deux enfants-là, c’est l’amour fou, c’est le coup de
foudre!» Ainsi lui est venue l’idée de transposer la belle histoire d’amour de
Shakespeare. «Les premières amours parfois sont très chargées de
romantisme et de vrais sentiments profonds du coeur, et
parfois on n’en prend pas conscience», explique la comédienne.
Elle raconte avoir connu son premier kick à 11 ans, mais
rencontré l’homme de sa vie à 43 ans. «L’amour, c’est un moteur
extraordinaire. Même l’amour malheureux est un moteur extraordinaire
pour écrire. J’ai été des années pas très heureuse en amour et j’ai
écrit beaucoup de chansons magnifiques. C’est sûr que l’amour,
normalement, ça devrait être heureux. Le véritable amour, comme disait
mon père, Marcel Portal, c’est celui qui exhausse toute notre vie et qui
nous
donne l’élan d’être dans le meilleur de nous-mêmes.» En ce moment marraine du 25e Festival international du film francophone
de Namur, en Belgique, Louise Portal compte se replonger sous peu dans
l’écriture du troisième tome de sa saga gaspésienne, qui fera suite à Cap-au-Renard et La promeneuse du cap.
Source: Canoe