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PÉdophilie : tous coupables!

Quel
extraordinaire reportage sur ce drame de mœurs qui a révélé  des
agressions sexuelles de religieux de la Congrégation de Sainte-Croix commises
sur des jeunes dont ils devaient assurer la bonne éducation. Que de
traumatismes, de non-dits, qui, encore une fois, révèlent la très grande
hypocrisie de l’Église catholique en la matière. On a vu, en fin de document,
un prêtre, expert en agressions sexuelles dans l’Église, un américain, qui
prévoit qu’on n’en est qu’à l’aube de plus vastes scandales au Québec.

Que ce
n’est à ses yeux que la pointe de l’iceberg. Il prévoit un séisme qui aura
l’ampleur de ce qu’on a vu en Irlande. Pour la simple raison que le Québec a longtemps
été une société fermée, sous l’emprise totale de la sainte catholique et
apostolique Église romaine.

BEAUCOUP
À POINTER DU DOIGT

Je
vous vois d’ici, téléspectateurs enfoncés dans vos fauteuils, serrant vos sacs
de chips et lâchant les hauts cris : « Oh! Les dégueulasses. Ah! Je
le savais donc! Les maudits vicieux! » Mes chers amis, c’est que vous ne
tirez que dans une seule direction. Vous êtes coupables et complices d’un tel
système, car si ces gestes ont pu être posés, c’est que la société québécoise,
qui a mal à ses fesses, ne veut pas du tout entendre parler d’éducation
sexuelle. J’entendais,
l’autre jour, Suzanne Lévesque aux Lionnes, qui se disait en défaveur d’une
telle instruction à donner, considérant que les jeunes le sauront bien
davantage en temps et lieux.

Ou encore notre conscience nationale, j’ai nommé,
Denise Bombardier, cette catho qui n’ose dire son nom, qui pourfendait toute
idée de légalisation de la prostitution, véhiculant l’idée éculée que c’est de
l’exploitation des femmes. En oubliant qu’on n’a pas besoin d’une dame
Bombardier pour vivre le cul comme on l’entend. Surtout qu’on a affaire au plus
vieux métier du monde. Pour vous dire que, dès qu’il est question de sexe ici,
on transpire abondamment. Dans les années trente, quarante, cinquante et
autres, les gens faisaient des petites blagues plates sur les mœurs présumées
des frères et des pères dans les collèges. Qui n’a pas entendu à l’époque la
machine à rumeur voulant qu’un tel père était pas mal « colleux ».

Qu’il
y avait des élèves chouchou auprès de tel enseignant. Comme on me le faisait
remarquer, comment se fait-il, vu le traumatisme subi par les victimes, le
malaise du moins, qu’une mère (les pères étant absents) n’ait pas ressenti dans
son for intérieur que son fils avait un comportement différent par rapport à la
normale. Elle aurait pu l’interviewer et le chat aurait sorti du sac. Ne venez
pas me dire que le contexte ne se prêtait pas à la dénonciation? Y a-t-il un
mode d’emploi, quand on voit son fils perturbé, réussissant moins bien à
l’école ou s’enfermant dans un étrange mutisme?

La meilleure preuve du pouvoir
des femmes, c’est que lorsqu’elles en auront eu ras-le-bol de se faire dicter
par l’Église le nombre d’enfants à faire, elles se sont arrangées pour s’en
débarrasser. Le déclin de l’Église est dû aux Québécoises qui, du jour au
lendemain, ont dit « non, on ne va plus à la messe le dimanche, on reste à
la maison ». Si elles avaient voulu pousser les choses plus loin, les
religieux n’auraient pas pu pousser leur manège à ce point. Mais c’est que la
sexualité est un tel tabou.

Même aujourd’hui (pensez au malaise quand Ginette
Reno chantait Ferland, de la tête aux fesses), qu’on préférait laisser faire
plutôt qu’agir. Les Pères de Sainte-Croix oui, sont fautifs, mais ils avaient
un beau terrain de jeux à leur disposition, livré par des parents qui faisaient
les autruches. On préférait ne pas croire. La culpabilité est collective.

Les
opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement
celles de lametropole.com.

COLLÈGE NOTRE-DAME

LA PÉDOPHILIE

L’ÉCOLE
A MAL AU DERRIÈRE