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Un gros 410 $ net par semaine !

J’avais un ami libraire qui pestait contre
les fonctionnaires. Pour lui, c’étaient tous des fainéants gras dur, sécurité à
vie blindée etc. Il en faisait une maladie. Et il est effectivement tombé
malade. C’est vrai pour une chose. Dans la fonction publique, il faut quasiment
que tu fasses un meurtre pour que tu sois congédié. Maintenant, pour ce qui est
de la grosse vie, on repassera. L’autre jour, je rencontre un petit
fonctionnaire de l’État québécois qui fait des achats pour un ministère. Et
sans faire de mystère, il me raconte qu’il touche net un gros 820$… par deux
semaines. C’est 410$ chaque semaine.

Non mais franchement, qu’est-ce que tu
veux allez foutre avec une paie semblable en 2010? Et dire qu’il doit y avoir
au sein de la fonction publique des experts en rémunération qui doivent établir
des échelles de traitement. Ils pensent surtout à bien gâter leurs hauts
fonctionnaires. Mais les petits qui constituent la masse de ceux que l’on
côtoie tous les jours, et qui sont membres de nos familles, nos voisins, en
arrachent. Beaucoup doivent compléter par un travail d’appoint. Ou pire, se mettre
en ménage avec quelqu’un pour que  leurs deux salaires puissent leur
permettre de passer au travers.

Imaginez comme c’est sordide. Vous devez
empiéter sur votre liberté et devoir vivre avec quelqu’un sous le même toit,
parce que votre petite paie étampée Gouvernement du Québec ne vous mène à rien.

LE BS ACCAPARE TOUT

Je comprends pourquoi les petits
fonctionnaires ne reçoivent que si peu. C’est le BS qui gruge tout. Au point
qu’entre quelqu’un qui travaille, disons, comme commis au palais de Justice et
un prestataire de la sécurité du revenu, il n’y a presque pas de différence.
Oui, oui, excusez. Chez le dentiste, le petit fonctionnaire va devoir se
saigner pour payer sa visite. Pas celui sur le BS.

Et pour revenir à la classification
salariale, je blâme les syndicats de ne pas intervenir pour dénoncer cette
situation. Les chefs syndicaux, ce sont de grands bourgeois qui se rencontrent
pour la plupart dans de beaux hôtels pour discuter du sort de leurs syndiqués.
Le socialisme à la sauce Hilton! Quand on pense qu’autrefois un loyer ne devait
jamais dépasser une paie, eh bien aujourd’hui, il faut deux paies pour
rencontrer ses obligations. Faites le calcul de ce que vous avez comme marge de
manœuvre avec un budget mensuel net de 1640 $ quand vous devez retrancher, disons,
un loyer de 700 $.

Puis il y a le char,
les assurances de tous genres, l’épicerie, l’habillement et la scolarisation
des petits (incluant le gardiennage) le combo téléphone, câble et ordinateur,
l’électricité. On se demande après comment il se fait qu’il y a un tel taux
d’endettement!? Bien, commencez par payer votre monde. Et on condamnera ceux
qui sont tentés par le travail au noir ou la délinquance? Il n’y a plus rien de
logique dans la fonction publique qui est un des plus gros employeurs au Québec.

Après on s’étonnera que les soins en santé explosent. C’est clair, les gens
tombent littéralement de leur mal de vivre, car justement ils ne peuvent pas
vivre. 410 $ semaine! Méditez là-dessus.

NOUVEAU MALAISE IDENTIFIÉ

Les psychologues viennent d’identifier un
nouveau malaise psychique, le syndrome de la carte Opus. Qui se manifeste quand
on monte dans un autobus de la STM pour faire valider son passage. L’appareil lira-tu, lira-tu pas? Véritablement
angoissant.

RIONS UN PEU                 
                                

Si un patron se tue à vous dire quelque
chose… laissez-le mourir.

Les
opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement
celles de lametropole.com.

Daniel Rolland


FONCTION PUBLIQUE QUÉBÉCOISE

FONCTION PUBLIQUE FÉDÉRALE