« Le défi, ce n’est pas notre bonne volonté ou notre goût de faire des choses. […] Le message, c’est que ça va prendre des investissements considérables », a expliqué Gérald Tremblay, en faisant directement référence à d’éventuelles contributions fédérales et provinciales.
« On a eu un débat au Comité exécutif. Est-ce qu’on a les moyens de réaliser ce plan ? La réponse a été oui », a rassuré Alan DeSousa, le responsable du développement durable au Comité exécutif.
GAZ À EFFETS DE SERRE
Le Plan de développement durable 2010-2015 comprend neuf grands objectifs, dont sept sont chiffrables, mais dans la plupart des cas, la ville devra d’abord élaborer un plan d’action pour atteindre ses ambitions. Par exemple, Montréal veut réduire de 30 % les émissions globales de gaz à effets de serre (GES) sur son territoire d’ici 2020, par rapport au niveau de 1990. Mais à la lecture du document publié mardi, on apprend que la ville n’est même pas en mesure quantifier ses émissions actuelles de GES. En matière de recyclage et de compostage, l’administration Tremblay entend récupérer 80 % des matières recyclables et organiques d’ici 2019.
En date de 2008, seulement 53 % des matières recyclables et 8 % des déchets organiques étaient valorisés. Coralie Deny, directrice générale du Conseil régional de l’environnement de Montréal, croit que la réussite de ce plan dépendra beaucoup des actions individuelles. « Les gouvernements supérieurs ont une action majeure à poser en terme de financement, mais aussi les partenaires privés et les entreprises », dit-elle, en évaluant que le Plan de développement durable « est un bon pas vers l’avant parce qu’il comporte des objectifs chiffrés ».
Quelques objectifs :
– réduire de 30 % les émissions de gaz à effets de serre d’ici 2020, par rapport à 1990
– réduire de 25 % le solde migratoire entre Montréal et la banlieue, d’ici 2012
– réduire de 15 % la production d’eau potable d’ici 2015, par rapport à 2000
– récupérer 80 % des matières recyclables et organiques d’ici 2019
– faire passer de 20 à 25 % la portion du territoire recouvert d’arbres d’ici 2025 par rapport à 2007
– atteindre le standard pancanadien de concentration de particules fines dans l’air ambiant d’ici 2020