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Jalousie du diable – le courrier de l’Âme

Aujourd’hui, plus que jamais dans notre monde de fou, il
manque, faute d’amis proches et surtout sincères, des oreilles attentives pour
entendre ce qui ne va plus en vous. Chaque semaine, je vous proposerai un thème
très court sur lequel vous serez appelés à m’écrire pour exprimer votre
opinion. Ou bien vous avez la liberté de vous écarter du sujet pour
m’entretenir d’une de vos préoccupations, de la vie en général, de l’amour, de la
mort, de la sexualité… Bref, tout ce qui compose la vie humaine.

La détresse
humaine est telle que je sais d’avance que vous sauterez sur l’occasion pour exprimer
quelque chose qui vous remue et que vous n’avez jamais eu l’occasion de
partager. Allez, écrivez-moi, et je tenterai de répondre du mieux possible.
Voici mon premier thème pour inaugurer ce courrier de l’âme.

LA JALOUSIE

C’est un sentiment épouvantable, que d’être jaloux. Une
véritable souffrance, rien de moins. Et ce qu’il y a de pire avec la jalousie,
c’est qu’elle n’a aucun fondement réel. Dans une situation réelle qui nous
blesserait, il y aurait en guise de réaction soit de la peine, soit de la
colère. Mais avec la jalousie, on entre carrément dans le domaine des suppositions.
La jalousie distille alors un acide, qui attaque d’abord le cœur du jaloux
lui-même, pour atteindre ensuite celui qu’il jalouse. On est carrément obnubilé
par une situation qui n’existe pas. Purement le fruit de son imagination.

On se
dira, « mon chum Paul doit être certainement attiré par cette belle fille
qui travaille avec lui au bureau et que je ne peux carrément pas piffer ».
À partir de ce moment, notre perception faussée va prendre des proportions
empoisonnantes. Vous avez compris avec cet exemple que la jalousie s’alimente
du manque de confiance en soi. Tellement, que ce n’est pas l’amour qui est
aveugle, mais la jalousie. Moi-même dans ma vie, quand j’étais dans la
vingtaine, j’étais accrochée après un gars comme ce n’était pas permis.

Je le
prenais presque en filature, tellement que j’avais peur qu’une autre me le
ravisse. Ça me rendait malade, je faisais des insomnies, plus rien d’autre ne
m’intéressait. Et l’acide que j’ai décrit tantôt s’est mis à se distiller dans
mon corps et à m’empoisonner l’existence. Une souffrance à ce point que j’avais
envie de mettre fin à mes jours. Jusqu’au jour où j’ai lu une pensée imprimée
sur une sorte de poster qui disait à peu près ceci : qu’on devait laisser
aller l’autre. Si cette personne devait revenir, c’était qu’elle était
finalement à nous, sinon elle ne nous a avait jamais appartenu.

Et c’est là que
j’ai commencé à lâcher prise, ce fameux lâcher prise dont on parle tant, mais
qui ici était la seule solution. Finalement, en mettant moins de pression sur
l’autre (qui commençait à prendre ses distances, car j’étais trop accaparante),
il a fini par me revenir et nous avons filé ensemble de longues années. Pour le
travail, c’est la même chose. Cessez d’envier celui ou celle qui passe au
bureau pour plus brillant que vous. Faites l’inventaire de vos qualités et
capitalisez là-dessus. La vie est bien trop courte pour se faire du mal à ce
point.

Si vous avez eu des expériences de jalousie, écrivez-les moi en
expliquant comment vous vous en êtes sortis. Ou le contraire, si vous avez de
la misère à vous en débarrasser. Et ce, peut être n’importe quel autre sujet
qui vous tracasse.

On se retrouve vendredi prochain mais d’ici là, n’hésitez pas à m’écrire !

TESTEZ VOTRE JALOUSIE