fbpx
Devenir membre

La fae rÉitÈre son soutien au lock-outÉ

Ceux-ci ont rejeté plus tôt cette semaine dans une proportion de 89,3 %, la dernière offre patronale déposée dans le cadre d’une médiation spéciale pour ce conflit qui dure depuis près de 21 mois. Réunies aujourd’hui en Conseil fédératif, les personnes déléguées de la
FAE ont adopté unanimement une résolution d’appui aux lockoutés du Journal de Montréal qui font preuve de courage face aux dirigeants de ce quotidien. La
résolution dénonce aussi l’attitude méprisante du propriétaire de
Quebecor, Pierre-Karl Péladeau, envers ses employés.

UN EMPLOYEUR ARROGANT QUI BAFOUE LES DROITS DE SES EMPLOYÉS

Il est inconcevable qu’après presque deux ans de conflit, l’employeur
maintienne une telle arrogance en bafouant les droits élémentaires des
travailleuses et travailleurs. Cette attitude à l’égard des membres du
Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal se
traduit par des propositions insensées comme l’abolition massive de
postes, la fermeture du site Internet Rue Frontenac, le quotidien
virtuel mis sur pied par les employés en lock-out du Journal de Montréal et l’engagement par écrit à ne pas travailler pour la concurrence après
leur départ.

« Le lock-out au Journal de Montréal, décrété par Quebecor le 24 janvier 2009 s’inscrit parmi les plus longs
conflits dans le secteur de la presse écrite en Amérique du Nord. Il
est triste que cette page d’histoire s’écrive au Québec et qu’elle
démontre les effets de plus en plus pervers de la convergence dont le
seul objectif est de décliner sur plusieurs plateformes de moins en
moins d’informations. Cela est contraire aux valeurs fondamentales du
journalisme qui se fondent sur la diversité des sources, des points de
vue et des contenus et sur la diversité également des organes de
diffusion.

L’employeur n’a qu’un objectif mercantile qui n’a rien à
voir avec la défense de l’intérêt public. Même la Fédération
professionnelle des journalistes du Québec estime que le plan de
l’entreprise vise à « brasser de meilleures affaires », et non à « assurer
la pérennité de l’information ». Au moment où des enjeux importants sur
le plan social se discutent, particulièrement sur le maintien des
services publics dans des secteurs cruciaux comme la santé et
l’éducation, on ne peut que se désoler chaque fois qu’un journal
s’amenuise, disparaît ou limite la circulation des idées. Cela crée
inévitablement un déficit démocratique lourd de conséquences. Je salue
la détermination de toutes ces travailleuses et de tous ces
travailleurs qui luttent avec acharnement pour défendre des conditions
de travail aptes à protéger ce droit du public à être informé de
manière impartiale », de déclarer le président de la FAE, Pierre St-Germain.

La FAE réitère son appui aux membres du Syndicat des travailleurs de
l’information du Journal de Montréal et appelle la population à
boycotter le Journal de Montréal dont la publication se poursuit malgré le lock-out et sans la présence
de ses journalistes. La FAE demande également au gouvernement Charest
de modifier la loi anti-briseurs de grève afin qu’elle tienne compte
des possibilités offertes par les nouvelles technologies du
cyberespace. Actuellement, l’utilisation de sources non validées par
des journalistes et provenant de la toile permet aux propriétaires
d’entreprise de presse de contourner l’esprit de la loi.

La FAE regroupe neuf syndicats de l’enseignement qui représentent
quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel
enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du
milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l’éducation des
adultes ainsi que le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du
Centre académique Fournier.

JOURNAL DE MONTRÉAL

FAE