Le tout, arrosé d’un chianti tout aussi bio. En s’enquérant de ma satisfaction, le serveur demande d’où je viens. À ma réponse, il extrait de son portefeuille un papier précieusement conservé, énumérant les restos à visiter sans faute lors de son passage dans notre pays… L’évident épicurien sait du Canada une chose : pour bien manger, il faut aller à Montréal. À
Montréal, manger n’est pas qu’une simple activité; c’est une religion. C’est le premier
commentaire qui me vient en réponse à tout visiteur me demandant que faire dans
ma ville.
On peut difficilement marcher 500 mètres sans apercevoir un bistro,
un café, une brasserie ou un grand restaurant affichant fièrement ses menus. Si
l’on cherche le moindrement, on trouvera sans peine boustifaille à ses
papilles. RestoMontreal.ca, outil fort
pratique pour dénicher notre prochain repas, répertorie à ce jour 3472
restaurants de tout acabit. Ceux-ci sont classés selon l’une des 109 cuisines,
de l’Afghane à la Vietnamienne.
C’est donc dire qu’à Montréal, on peut jouer au
globe-trotter sans jamais quitter la ville. Si
notre métropole se confond dans son identité de ville de design, de festivals,
de tutti quanti et autres, on sait d’elle une certitude : elle est
gourmande. Voilà déjà une délicieuse distinction
à mettre bien en valeur et peut-être même, à jalouser. Car si jadis, Montréal
était la seule ville canadienne digne des grands chefs, elle n’est désormais
plus seule en lice.
que l’on puisse déguster ici la cuisine de Chuck
Hughes ou de Normand Laprise,
Toronto peut se vanter d’offrir celle de Susur
Lee, chef superstar sacré créateur de la cuisine fusion. Figurez-vous aussi
que j’ai fort bien mangé à Calgary, où la Stephen
Avenue Walk à elle seule propose quelques bijoux culinaires notamment au Blink et à l’Avenue Diner. Et ce, tout
près du tout nouvel Hôtel
Germain qui, on le sait, nanti toujours ses cuisines d’une vedette toquée. Malgré
tout, Montréal demeure une destination gourmande fort respectable, lui valant
certainement une belle marque de commerce dont il faut savoir profiter.
