Santos, bien plus que les décisions douteuses prises en Caroline par le
quatuor en fonction, les 15 premiers matchs de la saison sont plus à
blâmer pour l’élimination du club. « Je déteste expliquer une
élimination en blâmant un arbitre, a expliqué Dos Santos. Il y a des
choses qu’on aurait pu faire mieux en tant qu’équipe. À la maison, lors
du premier match, nous avons eu des occasions de marquer un deuxième
but. On ne l’a pas fait. On a aussi été malchanceux avec les blessures à
deux joueurs-clés (Antonio Ribeiro et David Testo).
« Mais après,
il y a des réalités. La première, c’est ici, à domicile, lors d’une
main de (Brad) Rusin. L’arbitre donne ni le penalty, ni de carton.
Ensuite, Rusin commet un tacle très violent par derrière contre Ali
(Gerba). Pas de carton. Il en a finalement reçu un plus tard. Rusin
n’aurait même pas dû disputer le match en Caroline, mais il joue le
match et marque le premier but. « Ensuite, les Railhawks ajoutent un but qui est
hors-jeu. Je l’ai revu et il est hors-jeu. Puis, sur le but de Marco
Terminasi, la reprise que j’ai vue, qui n’est pas très claire, semble
indiquer que Terminasi est sur la ligne du dernier défenseur. Les règles
sont claires : en cas de doute, on doit laisser l’avantage à
l’offensive.
« Mais encore une fois, si nous avions été meilleurs
dans les 15 premiers matchs, nous aurions pu jouer ce deuxième match à
la maison et nous n’aurions pas autant souffert. » Après ces 15 matchs, l’Impact montrait une fiche de
4-6-5 et, avec seulement 17 points au classement, il était loin d’être
assuré de prendre part aux séries. L’équipe ne s’est vraiment ressaisie
que lorsque son président, Joey Saputo, a effectué une virulente sortie
contre ses joueurs, le 16 août, une sortie qu’a vue d’un bon oeil Dos
Santos.
« Tout ce qui peut aider l’équipe à gagner, c’est
important pour nous, a dit l’entraîneur. Que ce soit une bonne décision
d’un thérapeute sportif, un but d’Ali, de la pluie intense, un soleil de
plomb ou une sortie du président, si ça aide l’équipe à gagner, tant
mieux. » Dès le match suivant, l’Impact a infligé un cinglant
revers de 5-0 au Crystal Palace de Baltimore et remporté quatre de ses
cinq matchs suivants. « Pour moi, le point tournant aura été notre
stabilité, a ajouté Dos Santos, la confiance que nous avons témoignée à
nos joueurs en place. Après le championnat, nous leur avons donné le
bénéfice du doute. Ça a pris du temps à donner une certaine stabilité à
notre formation, mais je pense qu’après l’arrivée d’Antonio Ribeiro,
d’Anthony Le Gall et d’Ali Gerba, nous avons trouvé un alignement qui
s’est répété. À partir de là, nous avons pu travailler beaucoup mieux
notre système et l’équipe a beaucoup grandi. »
DU BOULOT POUR DE SANTIS
Le
directeur technique, Nick De Santis, a quant à lui déclaré que la
priorité était maintenant de prendre une décision quant à la composition
de son club pour l’an prochain, dernière saison en deuxième division
avant le grand saut en MLS pour l’Impact. « Il faut mettre sous
contrat des joueurs qui ont une chance d’évoluer dans la MLS, a-t-il dit
sans détour. Il faut voir les joueurs de la saison 2011 qui pourront
nous suivre en MLS afin d’avoir un point de départ. » Il a
également admis avoir une bonne analyse de son groupe à faire, certains
des éléments de l’équipe n’ayant pas répondu aux attentes.
« Je
pense que tous les gars dans ce vestiaire sentent qu’ils peuvent faire
le travail en MLS. Maintenant, nous avons une vision, une façon de voir
les choses, ça ne veut pas dire que nous avons raison ou tort. Certains
joueurs seront déçus et d’autres auront l’opportunité d’aller jouer
ailleurs. Nous avons analysé en profondeur la dernière saison et nous
sommes passé par des moments difficiles parce que certains joueurs n’ont
pas répondu aux attentes. « Nous espérions remporter le
championnat du calendrier régulier et nous terminons sixième. Nous
devons être réalistes et regarder quels joueurs se sont défoncés pour
nous et lesquels n’ont pas offert des performances à la hauteur de leur
talent. Ils ont certainement des qualités, mais peut-être pas
suffisamment pour l’Impact de Montréal. »
De Santis ne ferme pas la porte à des changements majeurs. « Oui,
il y a des chances. Nous avons pris des décisions sur certains joueurs
qui n’étaient peut-être pas la bonne. Mais si nous sommes capables
d’admettre les erreurs que nous avons fait, nous grandissons avec ça. « On
espère garder une continuité, a-t-il poursuivi. C’est pourquoi cette
année, ce sera un travail énorme de trouver le noyau de joueurs qui nous
mènera en MLS. Regardez à Toronto : après quatre ans (en MLS), avec
tous leurs changements, ils sont encore à la case départ. C’est certain
que leur réalité est différente de la nôtre, mais nous allons tout faire
pour construire dès l’an prochain une stabilité au sein de cette
équipe. »
Source: RDS
IMPACT DE MONTRÉAL