Gerald Creeson (Edward Norton), surnommé Stone, est un criminel qui
purge une peine de prison pour avoir mis le feu à la demeure de ses
grands-parents, entraînant leur mort. En face de lui, Jack Mabry (Robert
De Niro), un homme taciturne et torturé, s’occupe des libérations
conditionnelles. Jack est à quelques semaines de la retraite. Ce vieux routier en a vu
d’autres et a vite fait de percer le jeu de Stone, prêt à tous les
mensonges pour sortir de prison au bout de huit années.
Renonçant
rapidement à lui mentir, Stone a alors l’idée d’utiliser sa femme,
Lucetta (Milla Jovovich), pour le manipuler. Voir Edward Norton et Robert de Niro, deux acteurs dont le talent n’est
plus à démontrer, s’asticoter et se manipuler est un réel plaisir. Quant
à Milla Jovovitch, habituellement employée à tuer des zombies, elle
trouve ici – comme dans Le cinquième élément – un rôle dans lequel elle peut exprimer toute la richesse de ses capacités. À la fois allumeuse, enfantine, sincère et manipulatrice, l’actrice apporte un souffle autrement absent de Stone.
En effet, le réalisateur John Curran travaille tellement sur le côté
psychologique des personnages qu’il s’évertue à plomber son film d’une
ambiance lourde et parfois indigeste. Résultat, le spectateur se retrouve vite à souhaiter un dénouement –
n’importe lequel – pour en finir. Sans être mauvais, loin de là, Stone n’est pas à la hauteur de ce que nous laissait espérer la distribution. Dommage.
Source: Canoe