Les défis ne manquent pas pour le
nouveau chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Marc Parent. À
46 ans et un peu plus de 26 années à servir la population de la ville, il aura
la tâche de diriger le Service vers de nouvelles destinées. Rencontré dans les
bureaux du SPVM, située sur la rue Saint-Urbain, Marc Parent a livré au
journaliste de la Métropole sa vision de l’avenir et ses nombreux défis.
Son bureau est fort simple. On y
retrouve le mobilier nécessaire pour travailler. Un mois après son
assermentation au poste de chef du Service de police, le 13 septembre dernier,
les cadres et les diplômes sont encore installés bien visible sur un petit
bureau près à être installés. Manque de temps oblige. Et pour dire, depuis
qu’il a pris les commandes du Service de police, les dossiers chaud n’ont pas
cessé d’attirer son attention : négociation avec la Fraternité des policiers,
réorganisation du Service, ajustement budgétaire et sortir d’études sur le
profilage racial dans les rangs du SPVM.
Pour le nouveau chef du SPVM :
pas question de baisser les bras devant les défis. «Comme première action, je
suis en train de revoir l’organisation du Service pour créer une seule grosse
direction», dit-il. L’avantage de revoir la structure organisationnelle du
Service ? Une capacité d’agir plus rapidement pour répondre aux enjeux de
sécurité et aux besoins de la population.
Le 35e chef de SPVM
cible également comme priorité de revoir l’image des policiers à l’intérieur des
frontières de la ville et à l’extérieur. Pour ce faire, il mise sur une plus
grande écoute des besoins de la population. Pour y arriver, il veut introduire
une approche différente de comprendre les besoins des quartiers et des résidents
qui y habitent. Comment : en invitant les policiers à travailler en concert avec
les acteurs locaux en place dans le but de partager des façons de faire. En
somme : impliqué le policier au cœur des réalités du quartier.
Se décrivant comme un gars
d’équipe et un bon communicateur, Marc Parent n’a pas l’intention d’imposer sa
vision des choses. Il compte plutôt sur une approche d’échange et de respect à
l’égard de l’ensemble des policiers qui oeuvrent à assurer la paix et la
sécurité dans les rues des différents arrondissements.
Est-ce qu’il y a du profilage
racial dans les rangs du SPVM ? Marc Parent s’est montré convaincant en ne niant
pas cette réalité. Toutefois pas question d’identifier une problématique sans
trouver des pistes de solutions pour atténuer la situation. «Le travail va se
faire avec les policiers», évoque-t-il.
Grand sportif, Marc Parent a reçu, cette fin de semaine une
délégation du World police and fire games. «On aimerait que Montréal soit la
ville hôte des jeux en 2017», dit-il, plaidant en faveur des retombées
économiques considérant pour la Métropole.