En conclusion, la direction du Journal de Montréal soutient que le document déposé par les représentants du syndicat mercredi n’était ni plus ni moins qu’une négation de tous les efforts consentis par l’employeur depuis plusieurs mois et un rejet de tout ce à quoi ils avaient donné leur accord. Le Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal a réagi avec consternation à la décision de la direction en affirmant qu’elle distortionnait les faits pour justifier son retrait de la table. Selon le président du syndicat, Raynald Leblanc, c’est un secret de polichinelle que le conflit au Journal de Montréal et la négociation sont des plus difficiles depuis le début.
Il aura fallu plus de 20 mois pour enfin avoir une proposition de la part de la partie patronale, a t-il dit, en précisant qu’il n’était pas sérieux d’étaler publiquement les discussions alors que le médiateur avait expressément demandé aux parties de préserver le processus de négociation. Réagissant à la décision de la direction du Journal de Montréal, la ministre du Travail, Lise Thériault, a invité les deux parties à retourner à la table des négociations, affirmant qu’il s’agissait là du seul endroit pour régler le conflit. Elle a ajouté que le gouvernement avait donné tous les outils nécessaires pour régler ce conflit.
Un nouveau médiateur, Jean Poirier, a récemment été nommé dans ce dossier. Elle se dit satisfaite du travail accompli jusqu’à maintenant par M. Poirier. Pour sa part, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a contacté la ministre du Travail, ajoute le communiqué du syndicat. Elle a voulu faire part à cette dernière de l’inégalité dans le rapport de force, alléguant que Quebecor voulait régler à ses seules conditions. Les 253 employés de l’information du Journal de Montréal sont en lock-out depuis le 24 janvier 2009. Jeudi, ils ont lancé la version papier de Rue Frontenac.