amène la rupture ou le désintérêt dans le couple. C’est quand un ou l’autre des
conjoints se dit que l’union conjugale est conçue pour assurer son seul
bonheur. C’est oublier que ça se fait à deux. Et que l’autre doit toujours
entrer en considération. C’est d’autant plus surprenant, ce souci du bonheur
personnel, alors que l’on passe son temps à dire aux autres qu’il vaut mieux
donner que recevoir.
CE QUI NE SE SAIT PAS…
La deuxième règle qui précipite la fin d’un
couple, c’est lorsque l’un des deux saute la clôture en cachette en se disant
que ce que l’autre ignore ne fait pas de tort. Rappelez-vous aussi que toute
vérité finit par se savoir. Et que votre dédoublement ne fera pas
nécessairement l’affaire de votre douce moitié. Puis il y a comme une
incompréhension soudaine de la restriction au chapitre de la liberté. C’est
oublier que la réunion de deux personnalités distinctes n’a d’avenir qu’à
condition qu’il s’instaure un archipel de compromis. À commencer par un droit
de regard raisonnable du conjoint sur les allées et venues de celui qui partage
son existence sous le même toit. Si vous n’admettez pas cette réalité et que
vous êtes tenant du sacro saint principe de la liberté totale, alors vous
n’êtes définitivement pas mûr pour la vie maritale.
LES TENTATIONS À PORTÉE DE MAIN
L’union conjugale se voit menacée de toutes
parts en raison aussi de l’hypersexualisation dans la société. L’homme, qui est
d’office polygame et sensible aux sollicitations de la chair, devra faire
preuve de beaucoup de maîtrise. Sinon il sera tenté de répondre aux appels de
la nature. À moins que la conjointe soit « open », mais avouons que
c’est rarissime. Car la femme tient beaucoup à être sécurisée en tout temps.
Aussi, si l’homme ne se protège pas adéquatement, il risque de contaminer sa
compagne. Vous imaginez le drame d’ici. Et je ne parle pas du SIDA. Seulement
un pou de corps…
LA DURÉE
Il y a une nouvelle manière de penser qui
admet qu’une union est forcément limitée dans le temps. Entre l’union à vie
d’antan et, disons-le, forcée par la religion, et l’éclatement à court terme,
il me semble qu’on pourrait donner une chance au couple. Davantage que les
trois premières années fatidiques après quoi, dit-on, des failles apparaîtront
inévitablement. On ne doit surtout pas s’engager dans la vie à deux en se
disant que c’est comme ça jusqu’à ce que quelque chose se présente de mieux.
Car finalement, à quoi bon, dans ces conditions, clamer son amour? Il doit y
avoir en permanence une flamme entretenue. Et prenant cet exemple, si vous
retirez l’oxygène contenu dans celle-ci, elle s’éteint instantanément. Dans le
couple, c’est plus insidieux.
DES SIGNES D’INFIDÉLITÉ
À quoi peut-on reconnaître que l’autre nous
trompe? Il n’y a pas d’équation immédiate. C’est beaucoup plus subtil que cela.
Mais il y a des indices parfois révélateurs. Ça commence parfois par des
changements dans les goûts sexuels. Le mâle qui vous demande tout à coup de lui
faire un strip-tease qui jusqu’ici ne figurait, mais alors loin, dans vos
fantasmes. Lui ou elle, qui tout à coup devient plu coquet. Choix de cravates
voyantes, et elle, un tailleur plutôt que le jean. Quand l’un des deux se montre
irritable, moins communiquant. Le classique cas du téléphone qui sonne, vous
décrochez et on raccroche à l’autre bout. D’étranges dépenses, comme une
nouvelle voiture, qui ne figurait pas dans le plan quinquennal, un weekend
d’affaire qui n’avait pas lieu avant. La situation également classique du
retard à la maison avec à la clé une litanie d’excuses. L’utilisation très
tardive de l’ordinateur et finalement, mentir sur son emploi du temps.
POURQUOI EST-ON INFIDÈLE?
Il y a autant de raisons que de personnes.
Beaucoup veulent mettre du pimpant dans une vie morne. Dans le cas de l’homme,
c’est pour se prouver encore qu’il exerce un ascendant. Et attention, ça ne se
présente pas que dans la cinquantaine. J’ai vu des coqs de trente ans,
immatures, qui frétillaient à l’idée d’un tableau de chasse possible. Faut les
entendre, les mâles, entre eux et leurs vantardises. Côté estime de soi, les
hommes tiennent souvent à se sentir désirables. Et pour certains, c’est un
dérivatif à un coup dur, pour contrer une perte d’emploi qui décourage, et pour
laquelle on réagit en faisant une folie pour se sentir exister.
DES STATISTIQUES
Qui trompe qui? Laissons parler les chiffres.
Les femmes tromperaient leurs maris à hauteur de 45 % contre 60 % pour les
hommes (plus vulnérables, bien sûr, au beau sexe). Et les risques d’infidélité
se situent dans le mariage, avant la quarantaine. On ne se surprendra pas
d’apprendre que les jeunes sont plus à risques que les gens âgés. C’est rare,
un Roméo de quartier de 75 ans! Dans la majorité des cas, personne n’a vu venir
la perspective d’une infidélité. Ça vous saute en pleine figure. Et lorsqu’il
est confirmé que l’autre s’est consolé ou amusé dans d’autres bras, la
résultante est le divorce pour 65 % du temps.
EN CONCLUSION
On dit que l’amour rend aveugle. C’est bien
en couple qu’il ne faut pas souffrir de cécité. Ou encore quand on dit qu’il ou
elle est tombé(e) en amour. L’amour, ce n’est pas une chute, mais une
ascension. Pour toutes ces raisons il est impératif de donner des cours de sexologie
dans nos écoles. J’ajouterais que si on s’est dirigé vers un autre par seul
attrait sexuel, sachez que c’est la première chose qui s’émousse après à peine
quelques années. Une union, c’est plutôt une équipe qui met ensemble ses actifs
pour voguer et mieux faire face ensemble aux vicissitudes de l’existence. Avant
de vous engager, évitez le « kick » des premières impressions et
laissez mijoter le pourquoi et le comment de votre attirance.
Et pensez à toutes ces stars qui les ont, les
beautés, en couple, et qu’est-ce que ça donne au bout du compte? Des divorces.
Je vous laisse là-dessus. Si vous voulez me
faire part d’un problème autre que celui abordé aujourd’hui, faites-le. À
intervalles durant la journée, je rassemblerai des problèmes similaires en vous
répondant au meilleur de ma connaissance.
