les autorités à créer une zone de quarantaine au nord du pays et au sud des États-Unis. Les dialogues ont été en grande partie improvisés par les deux acteurs
Whitney Able (qui
incarne Sam, fille d’un magnat de l’édition, blessée lors d’une attaque
de l’armée mexicaine contre les extra-terrestres) et Scoot McNairy (en
Andrew Kaulder, photographe du groupe de presse contrôlé par le père de
Sam, envoyé par ce dernier pour récupérer la demoiselle et la ramener
aux États-Unis). Le budget total de production ne dépasse pas les 200
000 $.
Quant à Gareth Edwards, spécialiste d’effets spéciaux pour des téléfilms britanniques, il a
rédigé le scénario et agit à titre de réalisateur, directeur de la photographie, monteur et producteur de Monsters.
De plus, il a tourné ce long métrage sur place, sans demander
d’autorisation préalable et a demandé à des passants de faire de la
figuration. Quant aux effets spéciaux, même sans budget, ils sont
parfaitement réussis.
Impossible donc de ne pas regarder Monsters hors de ce double contexte de premier film et de
production indépendante. Filmé comme un documentaire, avec ce style propre à des longs métrages
tels que District 9 ou encore Paranormal Activity (sans l’horreur ni le gore), cette histoire d’extraterrestres est surprenante par son dynamisme et son originalité.
Elle n’est pas, par contre, exempte de défauts. On se demande, par exemple, la finalité de cette
histoire qui se termine plutôt brutalement et on s’interroge sur le message social et politique,
tellement en demi-teinte qu’on croit presque l’avoir rêvé. Malgré ces fautes de débutant, Gareth Edwards est promis à un avenir intéressant et ce n’est pas
un hasard si Timur Bekmambetov a décidé de produire son prochain long métrage, prévu pour
2012.
Source: Canoe