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Frais de scolaritÉ : c’est assez !

Dimanche dernier, étudiants, professeurs et syndicats se
sont réunis en vue d’un colloque sur la question qui se tiendra le
6 décembre prochain. Il regroupera plusieurs partenaires du milieu de
l’éducation. La ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, devrait y être
présente.  Au Québec, le débat entourant la hausse
des frais de scolarité a de quoi susciter la grogne chez les étudiants. Certes,
c’est ici que les frais sont les moins élevés en Amérique du Nord. Un argument
toujours repris par le gouvernement libéral pour justifier sa décision de
passer à l’action avant la fin de son mandat.

Mais ce que Jean Charest oublie
de dire, c’est que le Québec est la province la plus taxée non seulement au
pays, mais partout sur le continent nord-américain! En bout de ligne, l’étudiant ne
fait que s’endetter.  La Fédération étudiante universitaire du
Québec révèle que la moitié des étudiants inscrits à temps plein vivent avec
moins de 12 200 $ par année. Or, si nous voulons permettre à des jeunes
d’accéder à des postes en recherche et développement, d’assumer  une relève de qualité pour que nous
puissions, nous les plus vieux,  vivre
dans une société moderne et avancée à tous les points de vue, il faut que le
gouvernement du Québec accepte de donner les outils nécessaires aux jeunes.

Ce
n’est pas en les étouffant que nous, comme société, allons les encourager. Au
contraire, plusieurs seront contraints d’abandonner leur rêve, et à très long
terme, le Québec deviendra vulnérable et susceptible de faire face à une
pénurie de professionnels dans tous les secteurs. Celui du médical est un bel exemple. Lorsque le Parti québécois a décidé
de mettre à la retraite des milliers d’infirmières pour assurer son équilibre
budgétaire, on voit maintenant les résultats. Voulons-nous la même chose dans
les secteurs du droit, des sciences, de la médecine dentaire, de la haute
technologie, de la finance et j’en passe? 

Au début de la prochaine décennie, devrons-nous penser à faire appel à
des étrangers pour combler des postes vacants faute de candidats québécois? Depuis la proposition du ministre Bachand, c’est l’avenir
de notre société qui est en jeu. Si Québec tient mordicus à hausser les frais
de scolarité, alors il faut baisser de façon substantielle les impôts des
familles qui doivent soutenir les étudiants. Le discours du « c’est au
Québec que les frais de scolarité sont les moins élevés en Amérique » ne
tient plus la route. Pourtant, M. Charest, la population vous a élu parce que
vous aviez promis d’avoir les deux mains sur le volant. Force est de constater
que ce n’est plus le cas!

CÉGEP VIEUX-MONTRÉAL

STATISTIQUES CANADA