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Le dÉmon blond Était Ému

«Je viens de vivre une très belle journée. C’était une ambiance vraiment bien spéciale», d’avouer Lafleur, au terme de la rencontre. Le numéro 10 semblait ému par la dernière ovation.
«Oui, c’est vrai que j’étais touché, mais en même temps, je regardais une dernière fois tous ceux qui ont accepté de se déplacer pour venir jouer contre nous. Je n’ai jamais vu ça, autant de membres du Temple de la renommée réunis au sein d’une même équipe. Ça m’a touché et ça m’a réellement fait plaisir.»

Pour corroborer les dires de Lafleur, soulignons que l’équipe du Temple de la renommée totalisait… 25 coupes Stanley! Denis Savard a joué pour les visiteurs même s’il est aussi un ancien des Canadiens. Savard affichait une joie de gamin qui ne retient aucune émotion. «Guy a été mon idole et je n’ai jamais cessé de l’admirer. Je vais avoir 50 ans bientôt et plus on vieillit, plus on est sentimental. De voir que ce gars-là a su devenir le meilleur mais encore davantage, le demeurer longtemps, c’est exceptionnel. Il faut être doté d’une personnalité bien spéciale.»

Peter Stastny a vanté le charisme du Démon blond, avec lequel il a joué lorsqu’il s’est joint aux Nordiques en fin de carrière. «Guy ne s’est jamais plaint d’être trop souvent dans les journaux. Il n’a jamais cherché à se cacher durant ses vacances. Au-delà de son talent, le public l’admire toujours parce qu’il aime l’individu, l’homme. La saison où j’ai joué en sa compagnie, j’ai été impressionné de voir à quel point Guy est un monsieur qui veut toujours faire plaisir aux autres.»

MCHEL GOULET DES PROPOS ÉLOGIEUX

«On n’a jamais suffisamment parlé de son caractère. Plus que le talent, c’est la détermination qui a fait de Lafleur une super vedette. À tous les niveaux, toujours, tout le temps, il voulait gagner. Il en a sûrement eu, mais moi, je ne me souviens pas de l’avoir vu connaître un mauvais match.» Goulet a ajouté une comparaison qui démontre toute son admiration envers son coéquipier d’une année à Québec. «J’ai joué à Chicago. Je suis allé au restaurant une fois avec Michael Jordan. C’est quasiment irréel de voir l’excitation des gens envers Jordan. Et bien, au Canada, je dis bien partout au Canada, Guy, c’est la même chose que Jordan.»

La rencontre était terminée depuis près d’une heure. Les deux vestiaires étaient déserts. Les joueurs des deux équipes, et leurs invités, étaient réunis pour poursuivre la fête au salon des Anciens Canadiens. Il ne manquait que le héros du jour. Toutes les entrevues, demandes de photos et d’autographes complétées, Lafleur se trouvait encore dans la chambre des joueurs. Et qu’est-ce qu’il a fait, sachant qu’il était attendu ailleurs? Il a pris le temps de faire le tour de chacun des membres de l’organisation de la journée et de la tournée, distribuant de chaleureuses poignées de main, disant merci en regardant chacun dans les yeux.

C’est cela, le charisme. C’est cela, la grande classe. C’est cela, une légende.

Source: QMI