Pour réaliser le
projet de reconstruction de l’échangeur Turcot, Transports Québec doit obtenir
le feu vert du ministère de l’Environnement à la condition que ces reptiles
soient déplacés vers un autre habitat naturel. Et ce n’est pas tout :
Transports Québec aura le fardeau de remettre une compensation financière à la
Fondation de la faune du Québec! C’est du jamais vu.
Je veux bien protéger mon environnement, recycler mes déchets, utiliser le
transport en commun et faire appel à des sources non polluantes de chauffage,
mais il y a un bout.
Pour une quarantaine
de couleuvres, Québec a les moyens de trouver les millions de dollars
nécessaires pour les protéger, mais quand vient le temps de débourser pour les
sans-abri, leur donner à manger, alors que l’hiver est à nos portes, soudain,
le gouvernement n’a plus les moyens. C’est scandaleux! À la Direction des
évaluations environnementales, on insiste pour dire qu’il s’agit là d’une
condition essentielle, que des contrôles réguliers et que des rapports de suivi
seront effectués. Quelle perte de temps. Ces fonctionnaires sont là pour
protéger une seule cause : leur travail au nom de l’environnement. Je ne
vois aucune empathie envers les plus démunis de la société. Pourtant, les vrais
besoins sont là et non sur les quelques couleuvres.
En 2007,
Amphibia-Nature avait repéré 22 couleuvres adultes et 21 juvéniles. Ces
reptiles se nourrissent de vers de terre, de limaces et d’escargots. Selon
Ressources naturelles et faune Québec, cette couleuvre est appelée à être
désignée espèce menacée ou vulnérable. Un argument qui sera largement utilisé
par le ministère de l’Environnement pour justifier l’investissement de
plusieurs millions de dollars afin de les repérer, de les répertorier et de les
relocaliser. De quoi faire vivre
plusieurs fonctionnaires et scientifiques pendant quelques années, alors que
les plus vulnérables de notre société auront eu le temps d’agoniser peu à peu
d’ici là. Tout repose sur les priorités de nos dirigeants.
Les opinions exprimées sont
celles de l’auteur et ne reflètent pas
nécessairement celles de lametropole.com