Or, le commissaire au lobbyisme voudrait que la Ville pousse plus loin ses vérifications, en s’assurant elle-même que la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme et le Code de déontologie des lobbyistes ont été respectées. « C’est pourquoi une simple déclaration est, à notre avis, nettement insuffisante pour rencontrer les objectifs de transparence visés par le projet de loi no 76 », écrit le commissaire. Me Casgrain propose aussi que Montréal imite Toronto, et interdise à tous ses employés de traiter avec un lobbyiste non inscrit au registre des lobbyistes. « Il serait désolant que la plus importante municipalité du Québec soit celle qui adopte les mesures les moins contraignantes », conclut-il.
TROP TARD, DIT LE MAIRE
Lors de la séance du conseil municipal en soirée lundi, Gérald Tremblay a paru agacé d’avoir reçu la lettre. « Elle arrive un peu tard, et je trouve que l’énoncé de cette lettre est très sévère », a-t-il observé. « Quand on est réellement sérieux et qu’on veut bonifier un règlement, je pense qu’un téléphone, ça existe, on peut s’asseoir et en parler », a-t-il mentionné à l’endroit du commissaire au lobbyisme. Le maire de Montréal a indiqué que sa formation politique adoptera tout de même la nouvelle politique de gestion des contrats cette semaine, puisque Québec oblige les villes à se conformer au projet de loi 76 avant le 31 décembre.
« Nous allons analyser (la lettre de Me Casgrain) à son mérite et revenir, en début d’année, pour voir si on ne peut pas bonifier les mesures », a-t-il promis.
Source : QMI