le prix, l’accès potentiel à d’autres « plateformes » de communication, et l’engagement du journal envers le recyclage.
La STM ne nie pas avoir été séduite par l’éventail de médias de Quebecor, qui lui permettra de rejoindre une plus vaste clientèle potentielle. « On pourrait se retrouver avec des messages de nature institutionnelle ou pour encourager les gens à prendre le transport collectif sur les différentes plateformes de la Corporation Sun Media », a fait valoir Mme Paradis. En plus du 24 Heures, Sun Media chapeaute le Journal de Montréal – dont les employés sont en lock-out depuis 23 mois – ainsi que les journaux de la chaîne Sun au Canada anglais. Sun Media fait partie de l’empire Quebecor, qui comprend le réseau de télévision TVA, le portail Internet Canoë et plusieurs magazines.
La STM disposera d’une page de contenu dans chacune des éditions du quotidien, comme c’était le cas dans Métro. Le journal Métro fait aussi partie d’un grand groupe de presse, Metro International. Selon le site Web de l’entreprise, la chaîne publiait l’an dernier 57 quotidiens dans 19 pays et 15 langues différentes. Son édition montréalaise est produite en partenariat avec Transcontinental et Gesca. Le virage de la STM a « un peu déçu » l’éditeur du journal Métro, Daniel Barbeau, qui aurait souhaité renouveler l’entente, mais « pas à n’importe quel prix ».
M. Barbeau ignore pourquoi l’offre du 24 Heures a été retenue au détriment de celle du Métro, puisque les détails de l’entente n’ont pas encore été dévoilés. Il a toutefois soutenu que le quotidien s’était préparé à toute éventualité, et ce, dès que l’appel d’offres a été lancé. Les deux tiers des exemplaires du journal sont distribués dans le métro; il faudra donc revoir le réseau de distribution. « Il n’y a pas d’état de panique », a néanmoins affirmé M. Barbeau, avant d’assurer qu’aucune suppression d’emplois n’était à prévoir et que le tirage devrait se maintenir.
Dans un communiqué, le pdg de Quebecor Media, Pierre Karl Péladeau, s’est dit très heureux que son entreprise ait été choisie par la STM. « Ce partenariat de distribution avec la STM nous permettra de rejoindre la totalité des usagers du métro, et ce, durant toute la journée, a ajouté l’éditrice du quotidien gratuit, Christianne Benjamin. Nous comptons ainsi poursuivre et accélérer la croissance exceptionnelle que connaît le 24 Heures depuis son lancement en 2001 ». Le 24 Heures est déjà disponible à l’extérieur des entrées de la plupart des stations de métro, de même que dans les gares des trains de banlieue.