Il s’agit du maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, qui vient
d’écrire aux présidents de Loto-Québec et de la Régie des alcools, des courses
et des jeux du Québec, pour leur signifier non seulement son désaccord
d’ajouter de nouveaux appareils, mais aussi d’en réduire leur nombre. Tout ce
qui compte pour nos gouvernements, c’est l’argent. On ne pense pas plus loin
que le bout de son nez, en ne tenant pas compte des conséquences extrêmement
graves sur la santé mentale et les dépendances liées à ce type de jeu, qui
ruinent des individus et des familles entières.
Bravo M. Ferrandez pour votre initiative! J’étais loin
de vous louanger dans le dossier des parcomètres, mais cette fois-ci, vous
faites honneur à vos concitoyens. Vous déplorez la décision du
gouvernement québécois de lever le moratoire, en vigueur depuis huit ans, sur
l’octroi de nouvelles licences d’exploitation d’appareils de loterie vidéo et
je vous appuie.
Dans un communiqué, Luc Ferrandez ajoute que
« les experts qui ont étudié cette question sont unanimes à dire que cette forme
de jeu a des effets particulièrement néfastes sur la santé publique. Il est
démontré que ce sont les appareils de loterie vidéo qui génèrent le plus grand
nombre de cas de jeu compulsif au Québec. Le nombre de suicides, de divorces,
de faillites et de crimes liés à la présence de ces appareils est déjà beaucoup
trop élevé. La dernière chose qu’il faut faire, c’est d’en ajouter encore ».
Est-ce qu’on va lui prêter une oreille
attentive? C’est à voir et j’en doute.
Le
tiers de la population du Plateau vit sous le seuil de la pauvreté.
