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RomÉo dallaire veut souligner 2017

L’année 2017 arrive à grands pas selon le sénateur Roméo Dallaire qui se
soucie que personne ne fasse de plans pour la célébrer. Mais qu’a-t-elle de spécial l’année 2017? Le lieutenant-général à la retraite aimerait que vous n’ayez pas à le lui demander. « Les gens me regardent sans comprendre lorsque je mentionne cette date.
C’est incroyable, dit-il. Mais quand vous dites que c’est à la fois le
150e anniversaire du Canada et le 100e anniversaire de la bataille de la
crête de Vimy, leurs yeux s’illuminent. »

« Cela va être une année incroyable et nous devons la marquer avec un
grand geste, quelque chose de plus qu’un parc centenaire. »  L’idée de Dallaire est de construire à Ottawa une réplique de la statue «
Figure représentant le Canada ». On reproduirait ainsi en sol canadien
une partie du Mémorial de Vimy en France. La Figure représentant le Canada est la plus imposante parmi la
trentaine de statues présentes à Vimy. Elle pèse plus de 8000 kg. D’une
taille de quatre mètres, elle trône sur une partie élevée du monument.
Elle représente une femme à la tête baissée, comme si elle pleurait à la
vue de la tombe du soldat se trouvant à ses pieds.

Roméo Dallaire souhaite faire construire un monument qui dépassera le banal rappel commémoratif. « C’est un monument [en l’honneur] de notre nation, en l’honneur du prix
à payer pour être une nation, a affirmé le général Dallaire. C’est un
rappel historique de notre nation atteignant l’âge adulte, un rappel des
sacrifices que nous devons être prêts à faire pour continuer d’être une
nation. » Le général Dallaire, qui travaille sur ce projet depuis 2007, a
rencontré divers groupes d’intervenants et de représentants du
gouvernement pour discuter de cette idée, mais il admet que les
pourparlers sont demeurés « très informels ».

Le général à la retraite, qui a dirigé la mission des Nations unies au
Rwanda au milieu des années 1990, lors du génocide survenu dans ce pays
d’Afrique, aimerait maintenant que quelqu’un d’autre prenne le flambeau
pour organiser les activités commémoratives de 2017. « Ce que j’ai fait, c’est de lancer une fusée dans la nuit, pour
éclairer le terrain et rallier des gens brillants ayant des idées et de
l’énergie. Juste pour mettre ça en place, nous allons manquer de temps, a
soutenu M. Dallaire. Nous sommes à six ans de la date butoir et nous
n’avons toujours pas de plan. Je ne peux pas croire que nous ne
planifions pas déjà ces deux anniversaires importants, qui devront être
soulignés en 2017. »

Le ministre des Anciens combattants, Jean-Pierre Blackburn, affirme
qu’il aimerait en savoir davantage sur le plan de Roméo Dallaire avant
de s’engager d’une manière ou d’une autre, mais il dit néanmoins admirer
sa vision.  « Le Mémorial de Vimy est un important symbole de notre nation pour tous
les Canadiens. Je n’ai été témoin d’aucun plan ou projet concret [pour
reconstruire une partie de ce monument à Ottawa] jusqu’à maintenant, ni
entendu aucun débat à ce sujet. Nous aimerions en savoir plus. », a
affirmé le ministre. En ce qui concerne les coûts associés à ce projet, le général Dallaire
souligne que le fédéral ne doit pas être le seul à le financer.

Les
entreprises, les particuliers et les groupes communautaires seront
appelés à apporter un soutien financier à ce projet. En outre, la facture pourrait être moins élevée que prévu, car le Canada
dispose déjà d’un important stock de calcaire blanc, le matériau
utilisé pour construire le Mémorial de Vimy. On en avait acheté
davantage à l’époque en prévision d’une éventuelle remise à neuf du
monument. « Nous avons déjà la pierre. La question est de savoir si la volonté
politique existe pour y arriver », a conclu Roméo Dallaire.

Source : QMI