Dans une entrevue accordée à un hebdomadaire, le
service à la clientèle a admis que des chauffeurs, parce qu’ils sont en retard,
rattrapent le temps perdu en « sautant » des arrêts. De son côté, une
porte-parole des relations médias de la STM, Isabelle Tremblay, reconnaît cette
possibilité, tout en spécifiant que le chauffeur en question ne peut pas
prendre seul cette initiative. Il doit en référer à son chef d’opération. S’il
est fautif à vouloir ainsi tourner les coins ronds, il s’expose à des
sanctions.
DÉSOLÉ
On voit souvent cette mention sur le fronton des
autobus, DÉSOLÉ. Comme le système fonctionne en mode dit
« interligne », il se peut qu’un autobus d’une ligne moins achalandée
soit demandé en renfort sur une ligne importante parce qu’il manque soit un
chauffeur ou qu’il y ait eu un bris de véhicule. Dans ce cas, le chauffeur fait
disparaître son présent numéro de ligne pour afficher le fameux mot désolé qui désole bien des usagers, afin
d’aller rejoindre sa nouvelle affectation. Du même coup, cela prouve qu’il n’y
a pas tant d’autobus de relève en disponibilité pour que l’on en soit forcé à
piger dans les autobus d’autres lignes. La STM affirme toutefois que jamais on
enlève des autobus sur des circuits pour alimenter ceux qui offrent des
fréquences aux dix minutes, comme certains ont laissé entendre.