Devenir membre

Exporter l’aÉroport de montrÉal

Jusqu’à deux mètres peuvent s’accumuler en près de six mois de saison
froide, sans qu’il y ait blocage, contrairement à ce qui s’est produit en
Europe. La raison est que l’aéroport Montréal-Trudeau ne lésine pas lors
d’importantes intempéries. En entretien à Radio-Suisse Romande, Donald
Desrosiers, le directeur de l’entretien des installations, a expliqué ses
secrets : « J’ai 110 employés sur le qui-vive, prêts à venir
travailler en équipe de jour et de nuit, sept jours sur sept, avec des quarts
de douze heures en cas de chutes de neige ou de verglas ».

L’ÉQUIPEMENT EST OBLIGATOIRE

Il dispose également du matériel indispensable. Huit déneigeuses, dont
le balai de 7 mètres de large est actionné à 60 km/h, soit une opération
réalisée pour chaque piste en vingt minutes. S’y ajoutent cinq souffleuses à
haute performance. Le principal ennemi n’est pourtant pas la neige. « Le verglas est
le principal enjeu, capable de bloquer soudainement les 250 km de piste,
d’aires de manœuvre et de voies de service », a ajouté Donald Desrosiers.
Il fait répandre, à titre préventif, de l’acétate de potassium, ce qui permet
de décrocher plus facilement la glace en formation.

La compagnie Aéro Mag est chargée de dégivrer les avions depuis 1997.
Elle  en dégivre  7000 par saison, avec une équipe de 60
personnes.

IL FAUT SE PRÉPARER DÈS L’ÉTÉ

Pour réussir une bonne saison d’hiver, il faut se préparer dès l’été.
Desrosiers suit un plan d’entretien rigoureux du matériel, forme le personnel
et prépare sa campagne de façon quasi-militaire.  Il invite les Européens à venir à Montréal
pour voir et vivre les opérations. «  Nous avons soixante-dix ans
d’expérience », a-t-il déclaré au quotidien français Le
Monde. « L’Europe doit s’adapter à des hivers plus rigoureux, le
retour sur investissement est bon et coûte moins cher que d’assumer les
conséquences financières des blocages ».

MONTRÉAL-TRUDEAU