JULors de l’étape éliminatoire, Dufour-Lapointe a notamment eu le dessus
sur Jennifer Heil (demi-finale) et Anastassia Gunchenko (finale) pour
monter sur la plus haute marche du podium. «Je suis super contente de savoir que mes amis et ma famille ont pu
assister à cette performance et que j’ai réussi à livrer la marchandise,
a commenté Justine Dufour-Lapointe quelques minutes après sa victoire.
Ça fait chaud au cœur et je ne peux pas demander mieux.» Dès les premières descentes de la journée, Dufour-Lapointe a démontré
qu’elle serait une adversaire coriace en se faufilant au premier rang à
l’issue des qualifications.
«J’étais super contente de terminer à cette position, a-t-elle indiqué. J’ai réalisé à ce moment-là que j’avais ma place ici.» La plus jeune des sœurs Dufour-Lapointe n’a pas été intimidée par sa
confrontation avec la médaillée olympique Jennifer Heil en demi-finale. «Quand je skie, je ne regarde pas à côté de moi. J’essaye de ne jamais
connaître l’identité de la fille que je dois affronter. Moi, je me bats
contre moi et la piste. Nous sommes seulement deux dans cette
confrontation.»
LE BRONZE POUR HEIL
Heil n’a pas ruminé sa défaite trop longtemps et elle est parvenue à
gagner la médaille de bronze lors de la finale de consolation contre une
autre membre de la famille Dufour-Lapointe, Chloé. «Je n’étais pas à mon mieux lors de ma descente contre Justine, mais
elle était très rapide aujourd’hui (samedi), a avoué la médaillée
olympique des Jeux de Vancouver. Elle m’a vraiment poussée et j’ai aimé
cela. «C’est maintenant évident que la nouvelle génération du ski acrobatique
est arrivée, a-t-elle affirmé. Je suis vraiment contente de cela, car je
me souviens de mes débuts au sein du circuit de la Coupe du monde, à 17
ans. Je voulais repousser les limites des autres skieuses.»
Selon Heil, elle a livré sa meilleure performance en finale de la médaille de bronze. «C’était ma meilleure descente de la journée, car j’étais rapide et mes sauts étaient bons.» La Montréalaise d’adoption a admis qu’elle n’a pas eu un début de
journée très facile. «J’ai eu besoin de quelques descentes pour prendre
mon rythme de croisière», a-t-elle confié. En ce qui a trait à Chloé Dufour-Lapointe, elle était satisfaite de sa
performance, même si elle a raté le podium de peu avec une quatrième
place. «Je revenais d’une blessure et je n’étais pas encore rétablie à 100%. J’ai hâte que le tout rentre dans l’ordre.»
Elle a confirmé que sa blessure a bien failli lui faire rater son rendez-vous au mont Gabriel.
«J’évaluais ma situation tous les jours, a-t-elle raconté. Je regardais attentivement comment je me sentais.» En plus de skier avec cette blessure, elle a effectué une violente chute
après un saut lors de l’entraînement matinal. «Tout se joue dans la
tête, a expliqué Chloé. Cette situation m’est arrivée aussi aux
Olympiques. Ça arrive des «débarques» dans mon sport. Tu n’as pas le
choix de te relever et de continuer.» Cette récolte canadienne a notamment rendu possible grâce à la chute de
la championne olympique en 2010, l’Américaine Hannah Kearney, dès le
premier tour éliminatoire.
