Le prix moyen annuel d’une maison a par contre grimpé de 5,8 pour cent, pour s’établir à 339 030 $. Dans ses prévisions précédentes, l’ACI s’attendait à une baisse de 4,9 pour cent du volume des ventes en 2010, et à ce que le prix annuel moyen monte de 3,1 pour cent au niveau national, à 330 200 $. Pour 2011, l’ACI prévoit que les reventes de propriétés diminueront de neuf pour cent, en raison d’une économie et d’une croissance de l’emploi moribondes, du faible niveau de la confiance des consommateurs et d’une hausse anticipée des taux d’intérêts d’ici le milieu de l’année.
Le prix moyen d’une maison au pays devrait reculer de 1,3 pour cent cette année, à 326 000 $, bien que les prix individuels varient fortement selon le type d’habitation et leur emplacement. En outre, les ventes désaisonnalisées de décembre ont reculé de 0,6 pour cent par rapport au mois précédent, mettant ainsi fin à une séquence de quatre mois de gains. Le prix moyen d’une résidence en décembre se chiffrait à 344 551 $, soit un montant stable par rapport aux mois d’octobre et de novembre, et une hausse de deux pour cent comparativement à décembre 2009.
Les ventes réelles à l’échelle nationale le mois dernier ont reculé de 14,4 pour cent comparativement au sommet de 2009, mais l’activité s’est tout de même hissée à un niveau légèrement supérieur à la moyenne enregistrée au cours des 10 dernières années pour le mois de décembre. Les ventes en décembre ont bondi de 18,3 pour cent comparativement au creux touché en juillet. Les Canadiens se sont précipités sur le marché résidentiel à la fin de 2009 et au début de 2010 pour profiter de taux d’intérêts et hypothécaires historiquement bas, puis le secteur a connu un creux au cours de l’été.
Les observateurs s’attendent à ce que la Banque du Canada ne modifie pas ses taux d’intérêts lors de sa prochaine annonce à ce sujet, prévue mardi, et prévoient que le taux directeur restera à un pour cent jusqu’à la moitié de l’année. La faiblesse des coûts de l’emprunt est contrebalancée par le niveau relativement élevé de l’endettement des ménages canadiens, ainsi que l’incertitude quant à la vigueur de la reprise économique et au taux de chômage, qui ne semble pas vouloir diminuer. « Le marché immobilier canadien semble avoir réussi un parfait atterrissage en douceur après un départ fulgurant lors de la reprise. Le marché est relativement bien équilibré et les prix pourront encore varier », a indiqué dans un rapport l’économiste en chef adjoint de la Banque de Montréal, Douglas Porter.