Ou encore aux jeunes, qui ne saisissent pas totalement le fonctionnement d’une
copropriété. Puis il y a enfin les investisseurs, qui achètent une copropriété
pour la louer. Tout ce monde se pointe assez rarement à l’assemblée générale
annuelle et préfère signer la procuration. Est-ce toutefois la bonne attitude à
adopter? Dans un premier temps, il faut comprendre que les baby-boomers
constituent une grande partie de la population migratoire hivernale,
communément appelés « snowbirds ».
Ils sont généralement absents lors
de la tenue de l’assemblée générale. Ils opteront pour la procuration, afin que
leur vote soit considéré lors de décisions importantes. Pour d’autres,
notamment les plus jeunes, l’assemblée générale annuelle ne représente qu’un
exercice sans grande importance, où les décisions leur semblent prises
d’avance. Dans le premier cas, les procurations sont souvent transmises à l’un
des administrateurs, ce qui peut conférer, le cas échéant, un pouvoir absolu au
conseil d’administration. De telles situations font en sorte que les
copropriétaires participants croient que les dés sont en apparence pipés
d’avance et entraînent, en quelques sortes, un désintéressement face à
l’assemblée générale.
On enregistre donc alors des taux de participation inférieurs
qui, dans les cas extrême, menacent même la tenue légitime de l’assemblée (le
quorum étant à peine atteint). Comment remédier à ce problème ? Serait-il donc plus approprié de
s’assurer que les copropriétaires qui prévoient être absents lors de l’assemblée
puissent émettre leur procuration à un autre copropriétaire (autre qu’un des
administrateurs) ou à un mandataire? Une autre solution serait peut-être de
limiter les procurations octroyées au conseil d’administration à un certain
pourcentage de vote, sans affecter la proportion dévolue au calcul du quorum. Ainsi,
le C.A. n’aurait pas plein pouvoir lors des sessions de vote en assemblée
générale. Mais avant tout, il faut responsabiliser les copropriétaires et les
inciter à participer à l’assemblée.
La procuration a ses bons et mauvais côtés. Il semble toutefois qu’une
réforme législative quant à sa force et à sa nature même soit nécessaire afin
que la bonne administration de nos copropriétés et l’intérêt de ses membres perdurent.
D’un côté, elle assure une certaine démocratie quant à l’exercice mais,
utilisée à outrance, peut également venir falsifier ce même exercice, en
diminuant l’intérêt des copropriétaires. Un dilemme auquel font face de plus en
plus de copropriétés. Mais un devoir que chacun devrait s’imposer, ne serait-ce
qu’une fois par année!