Aux yeux de M. Bisignani, la chasse aux terroristes exige que les gouvernements et les sociétés aériennes fassent preuve d’intelligence pour identifier les personnes devant être soumises à des inspections plus poussées. « Avec la menace terroriste d’aujourd’hui, nous devons trouver les personnes mauvaises. Les bouteilles de shampooing, les boucles de ceinture et les souliers ne sont pas le problème », a-t-il affirmé lors d’un discours prononcé devant les membres du Conseil des relations internationales de Montréal. Le dirigeant de l’IATA a par la suite affirmé à des reporters que la technologie n’était « pas là » encore. « Mais je crois que dans quelques années, nous disposerons de la bonne technologie », a-t-il dit.
M. Bisignani s’est félicité des modifications apportées ces derniers mois en Europe, qui font en sorte que des millions de passagers ne doivent plus passer par les points de contrôle dans le cas des vols intérieurs européens. Si les mesures de sécurité demeurent l’une des principales sources d’irritation des passagers, les lourdes taxes gouvernementales demeurent l’obsession des lignes aériennes. M. Bisignani a demandé aux gouvernements de réduire les frais imposés aux sociétés aériennes, qui éloignent les voyageurs et réduisent les profits des transporteurs, qui devraient chuter à 9 milliards $ cette année.
Le Canada a déjà été le huitième pays le plus visité au monde. Il avait chuté au 15e rang en 2009. Le système canadien de frais et de redevances rend les escales au pays plus dispendieuses qu’aux États-Unis. Le Canada fait payer 257 millions $ aux lignes aériennes pour qu’elles aient le droit d’utiliser les aéroports du pays.
Aucun autre pays dans le monde n’a le même système « archaïque », a indiqué M. Bisignani.