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GÉrald tremblay dÉfend son honneur

M. Tremblay était d’ailleurs furieux en se présentant devant les journalistes, lundi matin, documents à la main, lors d’une cérémonie à l’aréna Camilien-Houde à laquelle il participait. Tout en admettant les informations dévoilées par La Presse, il a toutefois accusé le quotidien montréalais d’avoir écrit un article « qui ne démontre pas de façon très claire la séquence des faits et qui se sert de ces faits pour faire encore une fois du sensationnalisme ». Le maire a reconnu que l’ancienne gare Viger, a été vendue pour la somme de 9 M$,

alors que le rôle d’évaluation lui attribue une valeur de 14,7 M$, une donnée qui a été retirée du sommaire exécutif transmis aux élus avant la vente. M. Tremblay a expliqué que la valeur marchande de la gare Viger avait été établie à 3 M$ par une firme externe en 2000, et que l’édifice nécessitait des rénovations de 13 M$. Des négociations en vue de le vendre pour une somme de 6 M$ à la Commission scolaire de Montréal, qui voulait y établir une école de tourisme et d’hôtellerie, avaient échoué en 2001, la CSDM réduisant son offre de moitié à la lumière de cette évaluation.

M. Tremblay a fait valoir que non seulement la vente avait été profitable à 9 M$ mais qu’en plus, l’acheteur avait payé la taxe de bienvenue sur la base des 14,7 M$ inscrits à l’évaluation municipale. Il a expliqué que cette somme avait été retirée du sommaire décisionnel parce qu’elle n’est pas réaliste. Le maire a écorché au passage le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, à qui il a reproché d’être derrière les présumées révélations de La Presse, indiquant que celui-ci était sans doute en mal de visibilité depuis qu’il avait été écarté du Comité exécutif.

Quant au promoteur Philip O’Brien, M. Tremblay a démenti formellement que ce dernier était l’un des instigateurs de son parti, Union Montréal. Tout en reconnaissant qu’il avait fait trois contributions à la caisse du parti, respectivement de 200 $, 500 $ et 1000 $ au fil des ans, le maire a demandé si quelqu’un croyait sérieusement que l’on pouvait acheter son influence avec des montants aussi dérisoires.
Le maire s’en est pris à La Presse à plusieurs reprises au cours de son point de presse, l’accusant de mener une campagne systématique visant à la dénigrer depuis plus d’un an, mais il a précisé qu’il ne dépenserait certainement pas un sou des contribuables pour intenter un recours contre le journal.

LA PRESSE

GARE VIGER