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Comme une tonne de briques

L’histoire, bien sûr, suggère qu’il se
débarrasse aisément des mauvais garçons
qu’il croise sur son chemin. Mais
Statham est surtout celui qu’il vous faut
si vous recherchez un homme qui a du
sang-froid, qui est bien organisé et qui
prend son temps pour tuer.
Encore mieux, il ne laisse aucune trace
de lui ni de ses crimes. Notre tueur méthodique n’est pas pour
autant surprenant. Quand son meilleur
ami meurt, il est perturbé par les événements,
adoptant le profil bas alors qu’il
retourne se terrer seul dans un chalet
quelque part près de La Nouvelle-
Orléans.

Dans le cas contraire, le personnage
de Statham a peu de temps à consacrer
à ses émotions. Dans ce qu’on pourrait
appeler un moment de faiblesse, toutefois,
notre habile tueur prend un apprenti
à ses côtés, un jeune homme aigri
nommé Steve (Ben Foster), dont la
vie semble jusqu’ici être un véritable
gaspillage. Le «mécano» décide de lui enseigner
les rudiments de la vie d’assassin professionnel.
Au moins, le jeune aura droit
à une formation sur laquelle s’appuyer
s’il a un jour besoin d’un emploi de tueur
à gages.

DRÔLE DE RELATION

Le mentorat va bon train, mais la
relation entre les deux hommes est bizarre.
Ils s’entraînent ensemble sur des
cibles et pratiquent les techniques de
surveillance, et, de fil en aiguille, Bishop
va laisser Steve s’impliquer sur
son gros projet. Celui-ci ne se passera
pas exactement en fonction du plan.
Steve n’est pas à cheval sur les règles :
s’assurer que le travail soit exécuté et
que la cible soit éliminée implique un
niveau de violence qui devrait forcer les
cinéphiles à se renfoncer dans leur siège
rembourré.

Alors que l’histoire se déroule sous nos
yeux, les gens commencent bientôt à se
trahir les uns les autres. Le personnage
de Statham a des raisons de vouloir se
venger, quelque chose qu’il poursuit
avec un plaisir à glacer le sang, et le
« mécano » s’engage alors dans une lutte
impitoyable quelque peu compliquée au
sein d’une poignée de tueurs intelligents
et dotés eux aussi d’un sang-froid exemplaire.
Que le meilleur gagne !

Le mécano est marqué par des effusions
de sang incessantes et par la
violence, sans oublier des accidents et
des explosions, mais aussi par des rebondissements
parfois illogiques qui
rendent les films d’action et d’aventure
si exaltants à regarder. Les personnages
n’ont pas vraiment de qualités
recherchées en société, nous sommes
heureux de le dire.

Statham et Foster forment une bonne
paire, tellement, en fait, que vous
consentirez à oublier les invraisemblances
importantes dans l’histoire. (Et
nous parlons de gros trous : disons
seulement que le personnage de
Statham est peint comme une personne
soigneuse et méticuleuse, mais on lui
permet de se moquer de la mode).
Le mécano est un remake du film du
même nom mettant en vedette le défunt
Charles Bronson, en 1972. C’est rapide et furieux, mais aussi
truffé de moments où le calme glacial
de Statham nous réchauffe le coeur par
une froide journée d’hiver. Ka-boom!

Source: QMI

JASON STATHAM

BEN FOSTER