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Le weekend derriÈre les barreaux

Harrisson avait été appréhendé à son domicile, jeudi, après qu’un mandat d’arrestation eut été émis à son endroit parce qu’il avait omis de se présenter comme prévu au Palais de justice de Montréal en matinée. Vendredi, il s’est présenté comme étant « le représentant de M. Harrisson » ajoutant qu’il agirait « en tant qu’avocat de fait pour M. Harrisson ». Lorsque le tribunal lui a demandé son plaidoyer à la nouvelle accusation d’avoir omis d’être présent au tribunal, Harrisson a dit accepter l’accusation conditionnellement à ce que la procureure de la Couronne, Me Anne Gauvin, accepte l’entente.

À un autre moment, à l’invitation du juge Gilles Cadieux, il a indiqué qu’il accepterait de rencontrer un avocat si Me Gauvin acceptait que l’affaire était réglée. Le juge Cadieux n’a pas tardé à perdre patience, faisant comprendre à Jean-François Harrisson qu’il ne pouvait émettre de conditions, qu’il était accusé parce qu’il devait se présenter devant la Cour et ne l’avait pas fait et a fixé son enquête sur remise en liberté provisoire à mardi prochain. Jean-François Harrisson a semblé surpris de ne pas être en mesure de recouvrer sa liberté et il a pris soin d’obtenir une confirmation du juge qu’il avait bien le droit de se représenter lui-même.

À la sortie de l’audience, Me Gauvin a indiqué qu’aucune entente n’avait été conclue avec Harrisson, malgré les prétentions de ce dernier devant le tribunal. « Il a communiqué avec mon bureau; il a communiqué également avec le juge en chef; il a également communiqué avec d’autres personnes, mais je peux vous assurer qu’aucune entente n’est intervenue entre nous », a dit la procureure. Elle a ajouté qu’elle n’avait pas l’intention de demander une évaluation psychiatrique de l’accusé. « Je pense que M. Harrisson est apte à subir les procédures et est responsable. Je n’ai pas de raison de penser autrement. Si la Cour en décide autrement, ce sera à la Cour de l’ordonner elle-même », a-t-elle dit.

Pour pimenter le tout, un ami de l’accusé s’est levé en pleine Cour pour demander si Jean-François Harrisson avait besoin d’argent pour se payer un avocat, se disant prêt à lui rembourser sur-le-champ les 1000 $ qu’il lui devait. Par la suite, l’individu, un comédien du nom de Clermont Jolicoeur, a expliqué qu’il avait voulu aider son ami. « Il ne partira pas en croisade pour réparer ces atteintes (à sa réputation). Pour l’instant, tout ce qu’il veut, c’est de se sortir de là. Je trouve qu’il se défend bien; il se défend comme une panthère noire », a-t-il dit.

Arrêté en mars 2009, Jean-François Harrisson avait d’abord été accusé de possession et de distribution de pornographie juvénile. Une autre accusation liée à l’importation et à l’exportation de matériel pornographique s’est ajoutée entre-temps. En novembre dernier, Jean-François Harrisson avait aussi omis de se présenter devant la Cour, qui avait lancé un premier mandat d’arrestation contre lui; on l’avait arrêté le lendemain chez un ami.

Amené devant le tribunal, Harrisson avait notamment refusé de s’identifier devant la juge Louise Villemure, affirmant encore être « le représentant autorisé de Jean-François Harrisson », ajoutant ensuite qu’il était « l’entité qui le représente ». La juge lui avait alors suggéré l’aide d’un avocat de l’Aide juridique avant de poursuivre les procédures, puisqu’il avait rompu les liens avec ses deux précédents avocats.

JEAN-FRANÇOIS HARRISSON