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Un week-end fort occupÉ

Car les Devils ont beau être embourbés en fond de
classement dans l’Association Est, ils ont relevé la tête depuis
l’arrivée en poste de Jacques Lemaire, en relève à John MacLean. Avant
de recevoir les Panthers de la Floride, vendredi soir, les Devils
montraient une fiche de 8-1-1 à leurs 10 matchs précédents. Les Flames
de Calgary étaient la seule autre équipe de la LNH à avoir fait aussi
bien durant une telle séquence. Autrement dit, les Devils sont
redevenus les véritables Devils. Le match de dimanche donnera donc une
bonne indication de la valeur de la formation de Jacques Martin d’ici le reste de la saison.

Évidemment,
les succès actuels des Devils ne sont pas étrangers à la présence de
Lemaire derrière le banc, lui qui a accepté de mettre fin temporairement
à sa retraite pour dépanner son ancien patron Lou Lamoriello. Les
Devils ont perdu sept de leurs huit premiers matchs après qu’il eut
remplacé MacLean, le 23 décembre, mais font flèche de tout bois depuis. «Ils ont une bonne équipe, les Devils. Difficile de
dire pourquoi ils ont eu autant de problèmes en début de saison, a
commenté Benoit Pouliot, vendredi, après l’entraînement du CH à
Brossard. Ils ont toutefois recommencé à marcher droit depuis l’arrivée
de Jacques (Lemaire). Avec lui, il faut que ce soit comme ça, sinon tu
vas te le faire dire. Il ne se gêne pas.»

Pouliot le sait fort bien, lui qui a disputé 65
matchs en trois saisons et demie sous les ordres de Lemaire avec le Wild
du Minnesota, avant d’être échangé au Canadien. «Ce n’est pas facile de jouer pour lui, surtout
quand on est un jeune, a noté le Franco-Ontarien de 24 ans. Sauf que sa
force, c’est sa façon de penser. Il connaît le hockey à fond et il passe
beaucoup de temps à l’expliquer aux joueurs. Avec lui, il faut avoir
des connaissances vraiment détaillées du jeu.» Les récents succès
des Devils ont aussi permis à Martin Brodeur de répondre par la bouche
de ses canons à ceux qui croyaient qu’il était sur le déclin.

Globalement cette saison, le gardien de 38 ans affiche une moyenne de
2,76 et un taux d’efficacité de ,896. Sauf que lors de la récente
séquence de succès des siens, il a affiché une moyenne de 2,24 avec un
taux d’arrêts de ,925 avant le match contre les Panthers. Bref, Martin Brodeur est redevenu Martin Brodeur. «Martin
a toujours connu de petites séquences difficiles, mais c’est le genre
de gars dont on n’a pas à s’inquiéter dans ces cas-là», a indiqué Scott
Gomez, qui a bien connu l’athlète de Saint-Léonard lorsqu’il s’alignait
avec les Devils. «Il pouvait avoir un mauvais match, ou même deux…
Dans les rares cas où il connaissait trois mauvais matchs, tu savais
qu’à la rencontre suivante, il reviendrait avec une performance
éclatante.

«Il est bon à ce point que tu viens à le tenir pour
acquis. Quand je jouais avec les Devils, il avait beau réaliser des
arrêts incroyables, personne sur le banc ne réagissait outre mesure,
parce que c’était la routine pour lui. «Ç’a été formidable de
jouer avec lui, de le voir en action à chaque jour. C’était un privilège
de voir comment les meilleurs parmi les meilleurs se préparent. En même
temps, il se fondait bien au sein du groupe dans le vestiaire. Il ne se
fâchait pas, il ne blâmait jamais personne. «Il est au même rang
qu’un Patrick Roy ou un Dominik Hasek. Quand tu réussis à le déjouer,
tu ressens une satisfaction particulière.» À son seul départ contre le Canadien cette saison, le 21 octobre dernier à Montréal, Brodeur a réussi un blanchissage de 3-0.

DES RANGERS TRANSFORMÉS

L’affrontement
contre les Rangers n’est pas sans importance non plus. Après tout, une
victoire du Canadien lui permettrait de distancer les Blue Shirts. Pour
le moment, le Tricolore est sixième dans l’Association Est, un point
devant New York, septième. Le CH a deux matchs de plus à disputer. «C’est
du hockey des séries, ces temps-ci», a d’ailleurs souligné Jacques
Martin en faisant allusion au duel contre les hommes de John Tortorella. «Les
Rangers ont changé un peu leur approche, a noté l’entraîneur du
Canadien. Alors qu’ils avaient auparavant une image basée sur les
grandes vedettes, on pourrait dire maintenant qu’ils sont devenus une
équipe de cols bleus.

Ils se présentent à chaque soir pour travailler.
Ils ont adopté, en quelque sorte, l’image de leur entraîneur. «Ils jouent presque comme les Devils. Ils jouent du hockey serré.» Le
Canadien a d’ailleurs signé deux victoires corsées face aux Rangers
jusqu’ici cette saison. Il l’a emporté 2-1 à New York, le 11 janvier, et
3-2 au Centre Bell, quatre jours plus tard.

Source: RDS

CANADIEN DE MONTRÉAL