Florence K vit au rythme de sa musique. Et voilà que son métier l’amène
sur scène en compagnie de sa mère, Nathalie Choquette, dans un
spectacle qui a pour titre The man I love. Telle mère, telle fille, direz-vous. Florence K nous en parle. À chaque album, je repars à zéro. Je
pars du point où j’en suis dans ma vie
au moment où je commence à l’écrire.
Quand on le lance, on veut toujours que
ça marche. Mais pour moi, chaque
semaine, j’étais contente comme si
c’était la première fois.
Trois albums,
trois disques d’or… ce sont de magnifiques
cadeaux que me font les gens.
La vie vous inspire
en ce moment?
Je travaille en ce moment à ce show The
man I love avec ma mère. Toutes les
deux, nous travaillons de façon très intensive,
car nous voulons offrir un
moment exceptionnel.
Qui a eu l’idée de ce
nouveau spectacle?
Au fait, maman et moi aimons beaucoup
cette pièce The man I love, de Gershwin.
Ce sont les années 40-50. C’est un répertoire
qui se chante aussi bien par une
voix lyrique et pop, donc nos deux voix
se rencontrent fort bien. Sur scène, on ne
retrouvera pas nécessairement la mère
et la fille, mais deux femmes, deux artistes
complètes. Nous aimons toutes les
deux la musique, les hommes, l’amour,
donc le spectacle englobera tout cela. Il y
aura des standards américains, de la
chanson française, un tango argentin,
des compositions à moi et de l’opéra. Et
ce qui est drôle, c’est moi qui ai demandé
à ma mère de chanter de l’opéra, car j’aime
tellement ça lorsqu’elle chante et
j’adore l’accompagner au piano.
Ça risque d’être un
grand événement du
Festival en lumière?
Ce show-là commence à faire boule de
neige. Je crois que nous allons pouvoir
le présenter plusieurs fois tellement la
demande risque d’être grande. C’est
fantastique de partager ces moments de
scène avec ma mère.
Ta mère est-elle ta
plus grande inspiration?
Non, ma mère, c’est une partie de mes inspirations,
car mon inspiration, je la
prends tellement de partout. Tant de
choses m’inspirent. Ma mère, je dirais que
ce fut une école pour moi. Je l’ai tellement
vue travailler très fort et très durement
pour aller chercher son succès. Elle était
tout le temps sur la route, elle m’amenait
avec elle, des projets marchaient, d’autres
ne marchaient pas, elle chantait dans des
funérailles, des hôtels. Je l’ai vraiment
vue parcourir un chemin ardu pour en arriver
là où elle est. Je l’ai vue aussi
toujours garder le sourire, chanter par
amour, vouloir partager son amour de la
musique lyrique avec le public et,
évidemment, son professionnalisme est
exemplaire, car elle a toujours su bien jongler
avec sa vie de mère et de chanteuse,
car j’ai deux jeunes soeurs de 13 et 11 ans
qui chantent également.
La musique,c’est
quoi pour toi?
C’est ma nourriture, c’est ma vie. Je suis
musicienne jusqu’au bout des doigts, ça
me transporte vraiment. Je vis tellement
d’émotions grâce à la musique.
Havana Angels
va t’amener où?
Il y aura des spectacles aux États-Unis cet
été; je débute dans le Canada anglais le
mois prochain et j’ai des spectacles au Japon
cette année. La musique que je fais
voyage et c’est merveilleux. Cette année, ce
sera définitivement le Canada, les États-
Unis et le Japon. Ma mère est née au Japon;
c’est un pays à la fois très ancré dans
les traditions, mais très, très moderne.
Marcher dans Tokyo, c’est fascinant.
The man I love, on doit
s’attendre à quoi?
Ce sera la rencontre de deux voix,
deux artistes. Une mise en scène de
Brigitte Poupart, les arrangements
de Scott Price et je vais être au piano.
Il y aura contrebasse, accordéon,
batterie et trompette… donc de très
belles textures. Ma mère et moi, nous
avons déjà travaillé ensemble, mais
nous n’avons jamais monté une
création ensemble du début à la fin,
avec un tout nouveau répertoire pour
les deux.
Qu’as-tu découvert sur ta mère
en préparant ce spectacle?
Qu’elle me fait vraiment confiance,
qu’elle m’écoute beaucoup. On dit tout
le temps qu’on apprend de ses parents.
Alors là, je sens que ma mère apprend
de moi, même si elle a 24 ans d’expérience
de plus de moi. Je sens que mon
expérience lui montre des choses
également et avoir ce sentiment, c’est
vraiment flatteur pour un enfant. The man I love, le 26 février à la
Salle Wilfrid Pelletier, dans le cadre
du Festival Montréal en lumière. Un
des grands rendez-vous du festival.
Source: Michelle Coudé-Lord