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Un rÔle intense pour karine vanasse

La jeune comédienne de 27 ans, qui a ému plus d’un cinéphile dans Polytechnique, incarnera ainsi Marjolaine dans In extremis, une pièce de William Mastrosimone créée d’abord off-Broadway au Westside Theatre de New York en 1982 et dans laquelle le rôle de Marjolaine était défendu par nulle autre que Susan Sarandon. Ici, parions que la jeune Québécoise en étonnera plus d’un avec un rôle déroutant pour le spectateur, livré dans le cadre d’une réflexion
toujours actuelle sur la violence et la manipulation.

JEAN-GUY LEGAULT : UN CERTAIN REGARD SUR LE TEXTE

In extremis raconte l’histoire à haute tension d’une tentative d’agression qui se retourne contre son agresseur. Littéralement pris en otage par sa victime, l’agresseur verra Marjolaine et ses amies débattre de son sort. Aucun détail n’a été négligé par le metteur en scène, Jean-Guy Legault, pour tirer le maximum d’un texte à la fois touffu et parfois caustique. Ainsi, la proximité entre les acteurs, de même qu’entre ceux-ci et la salle, sert admirablement un huis-clos dans lequel les spectateurs sont progressivement happés et invités à répondre, en leur for intérieur, aux questions que ne manquent pas de soulever les faits et gestes des quatre acteurs qui évoluent devant eux.

Jean-Guy Legault est bien connu du public du Théâtre du Rideau Vert. On se souviendra qu’il y avait signé une retentissante production en 2009, Ma femme, c’est moi, une pièce dans laquelle Serge Postigo tenait 37 rôles et qui n’avait laissé personne indifférent. Très prolifique, il a également signé, au cours des dernières années, les mises en scène de Tout Shakespeare pour les nuls, Rhinocéros et Dr Jekyll et M. Hyde.

UNE DISTRIBUTION DE HAUT NIVEAU

Complices de tous les instants de Karine Vanasse, trois comédiens de haut niveau complètent la distribution et offrent des interprétations qui font mouche. Il s’agit de Geneviève Bélisle, une figure familière aux amateurs de théâtre, de Sébastien Gauthier, que l’on connaît à titre de comédien et de metteur en scène et dont le jeu s’avère ici tout simplement renversant, et de Julie Perreault, qu’on a vue sur les planches il y a deux ans dans La Petite Pièce en haut de l’escalier et qui s’est aussi montrée très active sur la scène télévisuelle, notamment dans la série coup de poing Minuit, le soir.

Traduit de l’anglais par Louison Danis, qui s’est assurée ici de la collaboration de Roc Lafortune, le texte est résolument moderne et provocant, offrant ainsi aux acteurs une matière à laquelle ils donnent vie avec une formidable justesse. Présentée du 8 février au 12 mars 2011, In extremis offre une rencontre dont le souvenir habitera longtemps, à n’en pas douter, tous ceux et celles qui y étaient.

IN EXTREMIS
du 8 février au 12 mars 2011
Théâtre du Rideau Vert
4664, rue Saint-Denis, Montréal
Téléphone (billets) : 514 844-1793

THÉÂTRE DU RIDEAU VERT