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Enrique iglesias de passage À mtl

Ils se sont fait attendre, lui et son indéfectible charisme. Vers 21 h 40, le chanteur s’est finalement pointé sur scène sur Tonight [I’m Loving You], version plus édulcorée du titre Tonight [I’m F… You]. S’il a d’abord semblé éprouver quelques problèmes avec son oreillette, Enrique a rapidement repris les choses en main. Les rythmes se sont estompés et le chanteur, quelque peu ébahi par le
bruyant engouement des 9103 fans, a lancé: «You wanna get dirty?» Loving you s’est muté en controversé F… you. Alliant à la fois ballades romantiques et hymnes de «dancefloors» en anglais comme en espagnol.

Euphoria
demeure sans contredit son opus le plus éclectique à ce jour. Une
versatilité que le concert a grandement reflétée. Après la fiesta a
ainsi suivi la sensuelle Heartbeat, lors de laquelle a résonné l’écho de la superbe voix de Nicole Scherzinger. «Désolé pour le retard, a-t-il articulé en français. Shit, my french
is bad!» Peu importe, ce petit écart dans la langue de Molière s’est
voulu un baume sur l’interminable attente des admirateurs. Ils ont le
pardon facile, d’autant plus lorsque résonnent coup sur coup Rythm Divine et Bailamos.

Et il faut dire que le chanteur de 35 ans a une sale gueule de
séducteur, sans doute héritée de son célèbre père, Julio. Une attitude
quelque peu libertine a pointé à de nombreux moments au cours du
concert, mais que les fans se désolent: Enrique est bel et bien, depuis
2002, toujours lié à la joueuse de tennis Anna Kournikova.

PETITE FAIBLESSE EN 1ÈRE PARTIE

À 19 h 30, soit l’heure à laquelle était initialement prévu le
début de la première partie, les portes du Centre Bell étaient toujours
closes, et les spectateurs fébriles s’agglutinaient devant l’aréna. Les
rumeurs concernant une possible annulation du concert de Mohombi
circulaient. Pourtant, sur le coup de 20 h 45, le chanteur a finalement fait son apparition sur les rythmes de Bumpy Ride, flanqué pour tout décor du drap blanc masquant la scène d’Enrique. Le tout a semblé totalement improvisé, l’unique projecteur parvenant
difficilement à bien suivre Mohombi et plongeant même par moment dans le
noir ses danseurs. Rien d’épatant à la prestation, si ce n’est qu’elle
est parvenue à calmer l’impatience des fans avec ses hymnes dansants.

«YOU UPSTAGE ME!»

On aurait pu nous épargner l’interprétation d’un extrait de I Like It
par un fan un peu trop extravagant qu’il avait invité à monter sur
scène. «Guy, you upstage me!», lui a-t-il lancé pour lui reprocher en
plaisantant de lui «voler la vedette». Les petits verres d’alcool se
sont multipliés pour les deux hommes alors qu’Enrique semblait vraiment
prendre plaisir à ce duo improvisé. La critique, elle, a quelque peu été
assommée par l’épisode, suivi de pièces espagnoles peu connues du grand
public.

L’entrain est revenu au grand galop avec Be With You, sans
toutefois grande rigueur: des paroles escamotées, des pas parfois
incertains. «I’m a little drunk» («Je suis un peu ivre»), a-t-il
d’ailleurs cru bon expliquer à un certain moment. Curieusement, ces
petites bévues ont ajouté à la performance et au charme d’Enrique, qui a
somme toute littéralement séduit Montréal.

LE SUCCÈS TOUJOURS AU RENDEZ-VOUS

Bien qu’Enrique ait remporté un Grammy pour son premier album en
espagnol en 1995, c’est son album éponyme en anglais en 1999, vendu à
plus de six millions d’exemplaires, qui l’aura vraiment propulsé au rang
de vedette internationale. Ont suivi une série d’albums à succès tels
qu’Escape (2001), 7 (2003) et Insomniac (2007). La gloire n’a toujours pas boudé le chanteur d’origine espagnole, qui a récemment vu Euphoria certifié double platine aux États-Unis.

Source: QMI

ENRIQUE IGLESIAS