Les cimetiÈres ces grands silencieux…

Au printemps 2008, la Fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal entreprend de mener un travail d’inventaire des ouvrages funéraires du cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

Ce travail, plusieurs fois entrepris par le passé, n’avait jamais été complété et pour cause : c’est 89 591 monuments qui ont été recensés. Des premiers ouvrages transférés de l’ancien cimetière Saint-Antoine (à l’emplacement de l’actuel square Dominion) jusqu’aux plus récents, un répertoire fait ressortir quelque 4 000 d’entre eux pour leur valeur historique, artistique, d’ancienneté ou documentaire. Cette vue d’ensemble permet de mieux comprendre le caractère distinct du cimetière. Mario Brodeur, chargé de projets et Jacques Lachapelle, conseiller scientifique, expliqueront la méthodologie et feront part de résultats obtenus.

Le mardi 15 mars 2011 à 19 h 30
LES CIMETIÈRES À MONTRÉAL – PATRIMOINE URBAIN ET CITOYEN
avec Dinu Bumbaru, directeur des politiques, Héritage Montréal

Dans la ville moderne, les cimetières constituent des refuges d’une intimité personnelle et de rituels familiaux ou communautaires. Outre leurs dimensions spirituelles et sociales, ils constituent des éléments exceptionnels du patrimoine urbain, des archives à ciel ouvert et de remarquables œuvres d’architecture du paysage sans oublier la valeur mémorielle ou artistique des monuments et inscriptions qui s’y trouvent. Plusieurs sont inactifs et ont une valeur archéologique. D’autres sont des lieux vivants dont il faut imaginer l’avenir sans mettre en péril leurs qualités essentielles. Tous touchent aux personnes et posent des défis complexes de conservation et de mise en valeur dans le Montréal d’aujourd’hui. Ce sera l’objet de cet exposé illustré d’expériences d’ici et d’ailleurs avec Dinu Bumbaru de Héritage Montréal.

Le mardi 29 mars 2011 à 19 h 30
À LA RECHERCHE DES CIMETIÈRES EFFACÉS DE L’ÎLE DE MONTRÉAL
avec Anne-Marie Balac, historienne et archéologue

L’apport de l’archéologie funéraire à la connaissance du passé montréalais est indéniable, depuis une dizaine d’années. C’est une source d’informations essentielles pour connaître les populations du passé et leurs attitudes face à la mort. Un bref historique des découvertes et recherches archéologiques sera présenté et fera ressortir les connaissances nouvelles acquises sur les populations passées, leurs croyances, et leur culture. L’accent sera mis sur les travaux archéologiques menés dans des cimetières effacés du territoire montréalais et sur la mémoire collective. L’historienne et archéologue, Anne-Marie Balac, parlera de leur situation et de leur apport à la compréhension des populations montréalaises.