L’année
2011 marque le cinquantenaire de la
mort d’Ernest Hemingway. Derrière le
buste du baroudeur, on redécouvre aujourd’hui un formidable écrivain, fragile
et subtil, qui a profondément renouvelé le rythme de la langue et notre façon
de percevoir le réel, de le mettre en mots. Il est l’un de ceux qui sont allés
le plus loin dans le non-dit, atteignant ainsi une rare subtilité dans
l’analyse des rapports entre les personnages – où se font constamment entendre
un doute de soi, une tendresse pour les autres, un humanisme, une attention aux
fêlures de l’âme et aux complexités du cœur.
Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses. »
L’ADIEU AUX ARMES
L’Italie, pendant
la Première Guerre mondiale. Frederick Henry, un Américain, s’est engagé dans
l’armée italienne par goût pour le risque. Le bruit des canons est loin, et le
jeune homme a le temps de flâner à travers la péninsule. Il rencontre une
infirmière anglaise qu’il feint d’aimer. Mais très vite, les événements
s’accélèrent. Il est blessé, revoit son infirmière, une complicité naît entre
eux, et il tombe amoureux. Décidant de déserter le front, il se voit contraint
de mener une vie de marginal.
Pour cette historie
d’amour impossible sur fond de conflit armé, Hemingway s’est inspiré de sa
propre expérience traumatisante sur le front italien durant la Grande Guerre.
Le roman a été porté à l’écran à deux reprises, notamment en 1932, avec Gary
Cooper dans le rôle principal.
Pour James Hyndman, Hemingway « fait partie des classiques, au même titre
que Balzac et Zola », comme il le confiait récemment à la journaliste
Danielle Laurin. Et c’est lui, ce grand habitué du Studio littéraire, qui
portera donc la voix de l’auteur nobélisé en 1954, à travers des extraits de L’Adieu
aux armes. Cet hiver on a pu voir le comédien sur les planches du TNM,
dans Le
dieu du carnage de Yasmina Réza, et il campe actuellement avec conviction
le Dr Pierre Meilleur dans la télésérie Trauma
de Fabienne Larouche.
Cinquième Salle de la Place des Arts – 19 h 30