M. Burns a écouté l’allocution du premier ministre du Québec devant 950 convives réunis par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, vendredi. « C’est une très bonne nouvelle. C’est 1,4 milliard $ d’investissement, après avoir signé une entente avec la nation crie », a commenté le premier ministre Charest, après son allocution. « Un projet de cette ampleur-là dans le Nord, c’est un projet qui exige qu’ils travaillent avec les communautés. Et ils ont fait tout ce travail-là. J’espère voir là-dedans un signe avant-coureur de la façon dont on va travailler dans le Nord du Québec », a-t-il ajouté.
Le projet a été rendu possible après que la direction de Goldcorp eut signé, lundi, une entente de partenariat avec les Cris. Cette entente, qui est confidentielle, prévoit notamment des emplois pour la communauté crie, de la formation, ainsi que le versement de compensations financières à différents moments du développement du projet, a précisé M. Burns. « On est vraiment au début d’un nouveau camp minier, c’est-à-dire que c’est un peu comme Val-d’Or en 1934 », a commenté pour sa part Guy Belleau, directeur général des Mines Opinaka, la filiale de Goldcorp qui réalisera le projet Éléonore.
« On vient juste de pénétrer le territoire qui va faire partie du Plan Nord, avec des infrastructures majeures qui vont nous permettre non seulement de s’installer sur le site d’Éléonore, mais de faire de l’exploration en périphérie du gisement. On est convaincu qu’on est dans un nouveau camp minier et qu’on va être là pour plusieurs générations », a-t-il ajouté. Le projet minier s’est fait sans aide gouvernementale, mais Goldcorp espère avoir un coup de pouce du gouvernement du Québec à l’avenir. « Présentement, ce sont des investissements 100 pour cent Goldcorp. Par contre, on est confiants que les infrastructures présentement en place et celles à l’avenir vont s’inscrire dans les valeurs fondamentales du Plan Nord », a affirmé M. Belleau.
Ces infrastructures routières, rappelle-t-il, pourront aussi servir à d’autres entreprises de plus petite taille qui viendront s’établir dans la région, donc elles pourront faire partie du plan gouvernemental, a-t-il noté. M. Belleau qualifie le potentiel minier d' »extraordinaire », évoquant de 7 à 8 millions d’onces d’or. « On est vraiment au tout début de l’exploration du potentiel du gisement », a-t-il fait valoir. L’entreprise n’a pas encore foré en profondeur ni en périphérie.
JEAN CHAREST