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Tue-les tous nicolas !

Milton (Nicolas Cage) veut se venger de Jonah King (Billy Burke) qui a
tué sa fille et kidnappé sa petite-fille. En attendant qu’il se rendre
jusqu’à lui, il devra se frotter à un énigmatique comptable (William
Fichtner) tout en prenant soin de la rebelle Piper (Amber Heard). Une
histoire qui tient en trois lignes. Et qui pourrait se résumer à un
seul mot : vengeance! Pas celle qui est méthodique et élaborée. Mais
celle qui est primaire et immédiate. Ce récit ne joue pas avec les bas
instincts de l’âme humaine, il les incarne tout simplement.

Croisement
réjouissant entre «Ghost Rider» et «Machete», «Drive Angry 3D» est une
série B de luxe, qui décoiffe entre deux Bergman. Rien à prendre au
sérieux, mais beaucoup de plaisir en perspective. Qui apparaît dès la
narration du générique pour ne presque plus jamais lâcher par la suite.
Oui, après une heure, le serpent se mord la queue et le long métrage n’a
plus rien de surprenant à offrir en retour. C’est cependant monnaie
courante dans ce type de production.

En attendant, le spectateur
rit beaucoup de ces situations absurdes, de ces dialogues ridicules, de
ces femmes qui se dévêtissent pour des riens et de tous ces corps qui
tombent au combat. Oscar en poche et trop souvent sur le pilote
automatique depuis belle lurette (son précédent «Season of the Witch»
était affligeant), Nicolas Cage embrasse ce personnage avec une bonne
humeur contagieuse. Sa façon de se parodier en fera hurler plus d’un.
C’est également le cas de William Fichtner qui vole souvent la vedette à
ses partenaires de jeu.

La réalisation menée tambour battant par
un réalisateur qui n’a jamais rien fait de bon (Patrick Lussier, à qui
l’on doit les peu mémorables «Dracula 2000», «My Bloody Valentine 3D» et
bientôt le remake de «Hellraiser») offre la deuxième vraie surprise de
ce mois de février, après le surprenant «Unknown» qui a pris l’affiche
la semaine dernière. La mise en scène est rugueuse et kitch tout à la
fois, avec ses effets stylistiques surannés. En contrepartie les effets
en trois dimensions surprennent, s’avérant tout à fait en phase avec le
type de sujet et, surtout, son traitement particulier.

Le
cinéphile aurait certainement pu imaginer Quentin Tarantino derrière le
volant, livrant du coup un deuxième volet à son «Grindhouse». Au lieu de
cela il s’agit d’un film qui sera vite oublié, mais qui risque de
procurer un bonheur certain à tous les amateurs du genre. La recette
n’est pas particulièrement nouvelle et elle a déjà été concoctée des
dizaines de fois. Mais entre tous ces «Sanctum» et autres «The Mechanic»
qui se prennent terriblement au sérieux, ça fait du bien de rire avec
une farce grossière et libératrice.

Source : Showbizz.net

DRIVE ANGRY 3D

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