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Des voleurs d’oeuvres d’art arrÊtÉs

Les policiers ont indiqué qu’ils étaient aussi recherchés aux États-Unis. Ils sont soupçonnés d’avoir utilisé de fausses identités et des cartes de crédit frauduleuses pour se procurer les oeuvres, auprès de galeries d’art de la province. Les arrestations surviennent à la suite d’une enquête réalisée par une escouade mixte de la Gendarmerie royale du Canada et de la Sûreté du Québec. Cette équipe a été mise sur pied pour lutter contre le crime dans le domaine de l’art. Avec l’appui du Service de police de la ville de Montréal, ils ont procédé à l’arrestation de Mzabab Bennani et de Margaret Christopoulos, respectivement âgés de 34 et 45 ans.

Entre juillet et novembre 2010, le couple de Montréalais aurait approché sept galeries d’art à Montréal, Québec et Baie-Saint-Paul. Les suspects ont comparu devant un tribunal montréalais vendredi. Ils ont été accusés de fraude et d’utilisation frauduleuse de cartes de crédit. La police a expliqué que les accusés auraient utilisé de fausses identités pour obtenir des cartes de crédit, puis se seraient servis de celles-ci pour convaincre les galeristes d’étaler les paiements sur une certaine période de temps. Le premier versement était réalisé grâce aux cartes, puis les voleurs disparaissaient dans la nature avec l’oeuvre, ont indiqué les policiers.

VOL À L’ÉTALAGE

Ironiquement, c’est lors d’un banal vol à l’étalage que les fraudeurs ont été pris la main dans le sac. Ils ont été arrêtés le 25 février par la police de Montréal après avoir commis un vol dans un centre commercial de la métropole. Ils sont détenus à Montréal depuis ce temps. Puis, l’équipe d’enquête sur les oeuvres d’art de la Sûreté du Québec et de la Gendarmerie royale du Canada est entrée en jeu, car les policiers suspectaient que les deux individus pouvaient être liés aux vols de tableaux. Lors d’une perquisition au domicile des suspects, les enquêteurs ont trouvé une sculpture de Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté, dont la valeur est estimée à 20 000 $. C’est la seule des 34 oeuvres qui a été récupérée.

L’homme et la femme sont passibles de 10 ans de prison . Le couple n’a pas d’antécédents judiciaires au Québec, mais l’équipe d’enquête sur les oeuvres d’art confirme que les deux personnes sont aussi recherchées aux États-Unis, pour des crimes similaires. Les autorités américaines devraient d’ailleurs être avisées sous peu de leur arrestation, si ce n’est déjà fait.