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Attention au grand mÉchant loup

Non, il n’est pas question ici
d’un des films de la série
Twilight, même si Le chaperon
rouge
a été réalisé par
Catherine Hardwicke, qui a
assuré l’adaptation cinématographique
d’un des volets
de la célèbre saga. Le chaperon rouge, qui
s’adresse d’abord à un public
adolescent, est un film intéressant
à plusieurs niveaux.
Soulignons notamment le jeu
de certains acteurs, à commencer
par celui de l’actrice
principale Amanda Seyfried,
dont la jeunesse et la fraîcheur
illuminent le film. Les vieux routiers Gary Oldman
et Julie Christie tirent aussi
très bien leur

épingle du jeu
et parviennent même à nous
faire oublier la fadeur du reste
de la distribution, principalement
composée de jeunes
acteurs totalement inconnus. Le film prend racine dans
un décor médiéval surmonté
de forêts anciennes, en l’occurrence
celles de la Colombie-
Britannique. Le chaperon
rouge
n’est pas une adaptation
particulièrement inventive
du célèbre conte pour
enfants. On a plutôt l’impression
d’avoir affaire à un trop
long jeu de «Qui est le loupgarou
?» suivant la loi des
mauvais polars (ceux qui ont
le plus d’éléments de preuve
accumulés contre eux sont
les moins susceptibles d’être
coupables).

PLANS BOUSCULÉS

Le chaperon rouge débute
alors que les amis de longue
date Valérie (Seyfried) et Peter
(Shiloh Fernandez), fils
d’un simple bûcheron, badinent
ensemble, laissant entrevoir
le début d’une éventuelle
relation. Mais les parents
de Valérie viennent gâcher
la fête en annonçant les
fiançailles de leur fille à Henry
(Max Irons), un fils de
bonne famille. Alors que Valérie et Peter
s’apprêtent à prendre la fuite,
leurs plans sont soudainement
bousculés par le
meurtre de la soeur de Valérie
par celui qu’on surnomme
«Le Loup».

«Le Loup» est redouté de
tous les villageois, qui ignorent
de qui il s’agit. Ils sont
toutefois parvenus à le
contrôler pendant des décennies
en sacrifiant
chaque mois un animal.
Mais quelque chose a soudainement
changé la donne. C’est à ce moment que le
père Salomon entre en jeu
(Gary Oldman), un célèbre
chasseur de loups-garous à
qui on confiera la mission
d’abattre la bête. Outre la timide
Valérie et ses prétendants
Peter et Henry (et
leurs nombreuses scènes à
teneur sexuelle), Hardwicke
nous offre une grand-mère
particulièrement déséquilibrée
(Christie), qui a l’habitude
de se faufiler pour apparaître
soudainement derrière
les gens (BOUH !). Devant
cette mascarade, on perd
très vite l’intérêt d’essayer
de découvrir qui est le loupgarou
dans cette histoire.

Il faut toutefois admettre
que la réalisatrice Catherine
Hardwicke est parvenue à
créer une atmosphère
sombre et dramatique, même
en plein jour. Il y a une
scène plutôt agréable et particulièrement
démente, où il
est question d’une danse
païenne visant à célébrer
prématurément la «mort»
du loup-garou. Dommage que le film
s’adresse principalement aux
adolescents, car une version
pour adultes du conte pour
enfants aurait probablement
fait un meilleur film. Mais il
n’aurait toutefois pas eu le
même potentiel de fracasser
des records au box-office.

Source: QMI

AMANDA SEYFRIED

GARY OLDMAN

JULIE CHRISTIE