est un avocat qui tient son bureau dans
sa voiture, une superbe Lincoln (d’où le
titre du film). Il a des clients plutôt
louches; dont une bande de motards;
et a une sale réputation : celle d’éviter
la prison aux pires criminels. Louis Roulet (Ryan Phillippe) est un
jeune homme de bonne famille, qui
gagne un demi-million par an comme
agent immobilier. Bref, il fait partie des
nantis de Los Angeles. Une nuit, il est
arrêté quand une prostituée l’accuse de
l’avoir battue, d’avoir voulu la violer et la
tuer.
Mick Haller est appelé à défendre le
jeune homme en l’innocence duquel il
croit dur comme fer. Après tout, Roulet
constitue une cible bien tentante pour
toute personne ayant besoin d’argent,
d’autant plus que sa mère, Mary Windsor
(Frances Fisher), est à la tête d’une
fortune enviable.
L’avocat met donc son enquêteur
Frank Levin (William H. Macy) sur le
coup, lui demandant de fouiller afin de
confirmer l’innocence de son client.
Malheureusement, l’affaire se révèle
vite être épineuse. Roulet n’est pas blanc
comme neige, il ment à Haller et sa
défense se révèle plus ardue que prévu.
Parallèlement, Mick doit composer avec
son ex-femme (Marisa Tomei), avocate de
la Couronne, et avec qui il partage la
garde de leur fillette. Bref, comme dans
tous les romans de Connelly, rien n’est
simple et les secrets et rebondissements
sont légion.
LA FORCE DU SCÉNARIO
Vous l’aurez compris, l’intérêt de La
défense Lincoln tient au scénario (le polar
a été adapté par John Romano, qu’on
connaît pour son travail sur Nights in
Rodanthe). Les différentes intrigues
parallèles soutiennent la principale, les
personnages secondaires se mêlent adroitement
à l’histoire de l’avocat afin d’éviter
que le tout soit trop lourd ou pesant.
La distribution est irréprochable :
Matthew McConaughey est égal à
lui-même, les apparitions de William H.
Macy et de Marisa Tomei sont
agréables et Ryan Phillippe incarne
adroitement le salaud parfait. La
défense Lincoln n’a rien d’un grand
film, les amateurs de romans policiers
n’y découvriront rien d’exceptionnel.
Mais, comme pour La firme ou L’affaire
Pélican, on se laisse agréablement
prendre au jeu. À voir.
Source: QMI