strictement les services de la ville-centre (services corporatifs).
Elles ne règlent en rien la situation dans les 19 arrondissements de la
ville dont les milliers d’employés sont laissés en plan. En procédant
de la sorte, il existe toujours 19 façons différentes d’embaucher,
d’évaluer et de doter la fonction publique montréalaise. Cela pourrait
porter flan au patronage, à la partialité et à l’iniquité. Le syndicat
maintient que la solution passe par des modifications à la Charte de la Ville qui, actuellement, accorde pleine autonomie aux arrondissements en
matière d’embauche.
« On ne peut pas acquiescer à des mesures qui laissent à l’écart
plusieurs milliers de nos membres », a déclaré Monique Côté, présidente du syndicat. « Ce que la Ville ne dit pas, c’est qu’en matière d’embauche, les
arrondissements ont pleine autonomie. Ainsi, il reste encore 20 portes
d’entrée pour quiconque souhaite travailler pour Montréal. Comment
vérifier si la Ville atteint ses objectifs en matière d’accès à
l’égalité en emploi à l’égard des communautés culturelles, par exemple,
quand vous devez vous adresser à autant d’entités différentes?, poursuit la présidente. « On n’a pas ce type de problème au gouvernement du Québec ou dans
d’autres grandes villes canadiennes. Tant et aussi longtemps que nous
n’obtiendrons pas de changement à la Charte, les tentatives de la
ville-centre pour corriger les aberrations demeureront vaines », a conclu Monique Côté.
Rappelons que les cols blancs de la Ville de Montréal mènent une vaste
campagne « Montréal, fais une ville de toi! » afin d’exiger du gouvernement Charest des modifications à la Charte de la Ville de Montréal. Ils ont recours à plusieurs moyens afin d’atteindre leur objectif dont
la diffusion, par le biais des médias sociaux, d’un vidéoclip, que vous
pouvez visionner sur YouTube. Une pétition qui circule auprès de leurs membres et de la
population.
Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM, SCFP-FTQ)
est le plus important syndicat du secteur municipal au Québec
représentant plus de 10 000 salariés cols blancs municipaux et
paramunicipaux qui travaillent tant à la Ville de Montréal et dans
les 14 villes reconstituées sur le territoire montréalais, qu’au sein
des sociétés paramunicipales, soit la Société du Parc Jean-Drapeau, la
Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM), la
Corporation Anjou 80, Stationnement de Montréal, l’Office municipal
d’habitation de Montréal (OMHM) ainsi que la firme privée Parc Six
Flags Montréal SEC (la Ronde).
Le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés municipaux au
Québec. Comptant plus de 110 000 membres au Québec, le SCFP est présent
dans plusieurs autres secteurs d’activités, entre autres, la santé et
les services sociaux, l’éducation, les universités, l’énergie les
transports urbain et aérien, les communications, les sociétés d’État et
organismes publics québécois. Il est aussi le plus important syndicat
affilié de la FTQ.