s’égarent au pays du convenu et du
facile. C’est le cas de Duncan Jones
qui, dans ce long métrage à mi-chemin
entre la science-fiction et le
thriller, fait dans le prémâché. Colter Stevens (Jake Gyllenhaal) se
réveille dans un train. Devant lui,
Christina Warren (Michelle Monaghan)
qui lui parle de tout et de rien
pendant huit minutes. Après, c’est
l’explosion. Tout aussi brutalement,
Colter Stevens se retrouve dans une
espèce de capsule. Il fait froid, il est
désorienté et son dernier souvenir
est celui d’une attaque en Afghanistan.
Sur l’écran devant lui : Colleen
Goodwin (Vera Farmiga), sa supérieure
qui lui parle de mission et
d’objectif. La prémisse est intéressante, sorte
de mélange entre La matrice (la réalité
n’est pas celle que l’on croit) et Le
jour de la marmotte (revivre un pan
de sa vie à l’infini). Malheureusement,
au bout d’environ 45 minutes de ce
long métrage qui en dure 93, on a
compris le noeud de l’intrigue et nous
n’avons plus qu’à attendre passivement
la fin, en espérant une grande
révélation qui ne vient pas.
MÉLANGE DES GENRES
Sans doute est-ce le mélange des
genres qui fait de Code source un
film qui ne reste pas en tête après le
visionnement. Entre l’histoire
d’amour (franchement un peu cucu),
le soldat à qui on demande de se sacrifier
pour son pays et le méchant
terroriste, on a l’impression d’assister
à une énième déclinaison de
thèmes déjà explorés en mieux (pensons
à Déjà vu avec Denzel Washington
que j’en profite pour vous
conseiller). On aurait aimé une réflexion plus
poussée sur ce fameux programme
informatique qui permet de revivre
les huit dernières minutes de la vie
d’autrui, on aurait souhaité un épilogue
moins convenu.
Ces manques
n’enlèvent rien à l’attrait entièrement
divertissant de Code source. Si
vous décidez de vous rendre au cinéma
pour le voir, sachez que vous en
prendrez plein les yeux et les
oreilles. Vous passerez un bon moment,
mais votre plaisir s’arrêtera là.
Dommage.
Source: QMI