Les policiers ont alors ordonné aux étudiants de sortir. Une intervention musclée, durant laquelle les policiers ont eu recours au gaz poivre. Les choses ont continué à dégénérer à l’extérieur, avec un affrontement entre les policiers et les manifestants. Le SPVM a alors sonné la charge pour disperser les manifestants. C’est dans l’échauffourée que la femme a été poussée par le policier. En entrevue vendredi, l’inspecteur Philippe Pichet dit prendre les mesures nécessaires pour faire la lumière sur l’affaire. «On m’a informé de l’incident à la fin de la manifestation. Un commandant sur le terrain a assisté à la scène et a tout de suite demandé à Urgence-Santé de prendre la dame en charge, mais elle a refusé», a souligné M. Pichet, inspecteur à la Division de la planification opérationnelle.
Sans banaliser l’incident, M. Pichet ajoute que les policiers ont averti à trois reprises les manifestants de s’éloigner. Le SPVM s’engage toutefois à analyser la vidéo et sévir contre le policier impliqué s’il y a lieu. En tout, cinq personnes ont été arrêtées pour voies de fait et menaces contre des policiers. Trois voitures ont également été vandalisées. Une employée de l’édifice Loto-Québec aurait aussi été blessée à un bras lorsque les choses se sont envenimées.
La manifestation avait pourtant débuté dans le calme. Quelques milliers d’étudiants ont marché dans les rues du centre-ville durant l’après-midi pour s’opposer aux mesures du dernier budget Bachand, qui prévoit des hausses des frais de scolarité de 325 $ par année à partir de l’année scolaire 2012-13 et ce, jusqu’en 2016-17. Actuellement, un étudiant débourse 2168 $ annuellement. En 2016-2017, les droits atteindront 3793 $.
