En 2007, le coût des fellations était passé à 100 $ et les relations complètes à 200 $, selon la preuve déposée en cour par la police. Un ancien employé a raconté aux policiers à cette époque que toutes les danseuses offraient ce genre de services. C’est aussi cet employé qui a révélé le moyen utilisé pour faire disparaître les centaines de condoms souillés produits par ce lucratif commerce : ceux-ci étaient jetés dans l’embouchure d’un aspirateur central, dissimulée derrière un miroir.
PAS TOUJOURS POUR LEUR ARGENT
Les clients n’en avaient pas toujours pour leur argent. En 2008, la police a constaté que l’un d’eux s’était fait voler sa carte de crédit et 125 $ par une effeuilleuse, dans un isoloir, après qu’elle lui eut fait une fellation. Des agents d’infiltration ont été envoyés incognito dans le bar et se sont fait offrir toute la gamme de services sexuels. Un portier a expliqué à l’un d’eux que les danseuses gagnaient en moyenne 1000 $ par jour, pour une moyenne de cinq clients.
En avril 2008, les policiers ont perquisitionné dans l’endroit, arrêtant une quinzaine d’employés pour des accusations liées à la tenue d’une maison de débauche. En ouvrant l’aspirateur central, ils ont mis à jour ses secrets : une foule de préservatifs utilisés qui laissaient peu de doute sur les activités de l’établissement. Un arrêt des procédures a toutefois été décrété en cour dans le dossier des accusés.
DES CENTAINES DE CONDOMS
La police est revenue à la charge en octobre 2009. Une perquisition a permis de découvrir plus d’une centaine de condoms cachés dans la loge des effeuilleuses. À plusieurs reprises, les policiers ont par ailleurs constaté qu’une odeur de cannabis flottait autour de la loge. Une source leur a également confié qu’un revendeur de drogue surnommé « Kiwi » était presque toujours sur place. Le propriétaire, Benoît George, a fermé volontairement son bar et n’a pas contesté la preuve écrasante présentée par la police devant la Régie des alcools. Mais les régisseurs André Boileau et Michel Gougeon ont tenu à révoquer tout de même son permis de façon permanente le 25 mars dernier, afin d’empêcher toute réouverture du Figaro.
Source: Rue Frontenac