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L’affaire cantat fait jaser À tlmep

Cela dit, ce n’est pas parce que les invités n’ont pas fait la première page d’un journal que les sujets abordés avec eux n’ont pas fait jaser durant la semaine. On en a eu un exemple frappant avec le metteur en scène Serge Denoncourt, qui a usé de franc-parler pour dénoncer Wajdi Mouawad, à l’origine de la controverse sur la présence de Bertrand Cantat dans une pièce du TNM. « Il faut arrêter de penser que l’art est une faiseuse de leçon. L’art est là pour poser des questions », a dit celui qui pense que Mouawad a essayé de réhabiliter Bertrand Cantat, coupable d’homicide involontaire sur Marie Trintignant.

WAJDI MOUAWAD, METS TES CULOTTES

« Ce que je trouve dommage, c’est que Lorraine Pintal s’est tapé toute la défense de ce projet-là. Quand arrive un truc comme ça, Wajdi Mouawad, mets tes culottes, viens ici et explique-toi », a-t-il lancé en dénonçant que le créateur n’ait pas, à ce jour, pris la parole pour expliquer sa décision. D’ailleurs, la directrice du TNM devait être des invités ce dimanche, mais elle a finalement décliné, n’ayant pu fixer une décision avant le tournage, jeudi. Ce n’est que vendredi que le théâtre a confirmé que Cantat ne viendrait pas au Canada. N’y allant pas de main morte, Serge Denoncourt a dit que Wajdi Mouawad fait la leçon aux Québécois depuis 10 ans. « Tout le monde me dit que c’est un génie, mais ça fait dix ans qu’il nous dit que nous, on ne comprend pas la guerre, nous, on ne comprend pas ceci, nous, on ne comprend pas cela. Bien, les batteurs de femmes, mon p’tit gars, on comprend ça, on en a nous aussi », a-t-il dit.

Wajdi Mouawad brisera le silence, cette semaine. Il s’expliquera à l’émission 24 Heures en 60 minutes à son retour au Québec, lui qui se trouve en Europe depuis le début de la controverse.

DÉMYSTIFIER LES ROMS

Le sujet pour lequel Serge Denoncourt était invité a également retenu l’attention. Il travaille avec des Roms à Belgrade, des gitans sans statut et mal aimés qui errent en Europe. « Ils ne vivent pas comme nous, on a toujours peur des autres », a-t-il expliqué. Rarement aura-t-on eu une explication aussi claire à la télévision québécoise de ce que constitue ce peuple intrigant. Selon lui, ce peuple nomade rêve de trouver un endroit où s’installer. En parlant avec ces gens, il a découvert la profondeur de leur détresse. À un jeune enfant de neuf ans à qui il a demandé s’il avait un rêve, il s’est fait répondre : « Moi, avant, j’en avais des rêves, mais j’ai compris que j’étais un Rom, je n’ai plus de rêve. »

Ça fesse, comme on dit. Il a monté un spectacle avec eux, qu’il viendra présenter cet été au Festival international de jazz de Montréal. Pendant les répétitions, il s’est demandé s’il était trop dur avec eux. Mais il a été rassuré quand un des jeunes artistes lui a dit : « Personne ne crie après nous, personne ne pense qu’on peut arriver à quelque chose. Ils ne crient pas, ils abandonnent », dit-il. Les revenus générés par le spectacle servira à financer des écoles pour les Roms. Mais d’y assister, dit le metteur en scène, c’est aussi de « dire à des p’tits culs « vous valez quelque chose ». »

GILLES DUCEPPE

Après Jack Layton, c’était au tour de Gilles Duceppe de participer à TLMEP. Dany Turcotte lui a fait remarquer que le slogan de sa campagne, « Parlons Qc », faisait pas mal « Parlons cul ». « On s’est dit qu’on allait rejoindre les jeunes qui votent moins », a dit le chef du Bloc pour justifier le choix de l’abréviation du mot Québec.


Gilles Duceppe a une fois de plus défendu la pertinence de sa formation politique à Ottawa.
    
Selon lui, le Canada doit une fière chandelle au Québec et au Bloc parce qu’ils ont empêché les conservateurs d’obtenir une majorité. « On leur a rendu service, j’en suis convaincu. » Guy A. Lepage lui a posé beaucoup de questions sur la légitimité de la formation souverainiste à Ottawa. Habitué à faire face à ce sujet, Gilles Duceppe s’est bien défendu. « J’ai des mandats tout aussi légitimes que tous ceux et celles qui sont aux Communes, avec les mêmes conditions de travail. J’aurais bien aimé gagner le référendum de 1995, nous ne serions plus à Ottawa », a-t-il dit.

L’animateur l’a déstabilisé lorsqu’il a parlé de politique provinciale, notamment de ses ambitions de diriger le PQ. « J’ai fait cette erreur-là (d’annoncer qu’il faisait le saut au PQ) il y a quelques années. Mme Marois a toute ma confiance. Elle sera la première première ministre du Québec », a répondu M. Duceppe. Il a toutefois refusé de dire qu’il ne dirigera jamais le PQ ! Une autre controverse s’annonce…

LE CHEF DU BLOC A RÉSERVÉ LA RÉPLIQUE QUI TUE A HARPER


Lorsque Guy. A Lepage lui a demandé quelle question il aimeraient que les journalistes lui posent plus souvent, il a répondu sèchement : «  Je ne suis pas comme Stephen Harper, je ne choisis pas mes questions. »

MÈRE DE DEUX JEUNES AUTISTES

L’ancienne journaliste de LCN Roxanne Héroux, mère de deux jeunes garçons autistes, vit chaque jour avec les crises et les comportements étranges de ses enfants. Elle a décidé de prendre les choses en main, allant étudier pour mieux comprendre la maladie de ses enfants et savoir comment y réagir. Contrairement à certaines personnes, elle ne lance pas de pierres aux parents de l’enfant autiste disparu récemment à Laval. Un de ses fils, malgré toute l’attention qu’elle lui porte, réussit régulièrement à tromper sa vigilance.


L’ancienne journaliste Roxanne Héroux a expliqué le quotidien d’une mère de deux enfants autistes.

Elle semblait particulièrement sereine malgré les épreuves. « Mon conjoint fait que nous sommes une famille heureuse. J’aurais pu facilement tomber dans le pessimisme », a-t-elle expliqué.

DES COMÉDIENS MIS À NU

Dans la pièce Ladies Night, Marcel Lebœuf, Guillaume Lemay-Thivierge, Michel Charrette, Frédéric Pierre et François Chénier se mettent – littéralement – à nu sur scène. Il s’agit de l’histoire de cinq chômeurs qui cherchent une manière de gagner leur vie. « C’est un show de madames de 281 trop gênées pour y aller? » a demandé Guy A. Lepage. « T’as l’impression de jouer dans un show rock », a expliqué Sylvie Boucher, qui complète la distribution. Pas facile de mener une entrevue avec six personnes en même temps. Si bien qu’on a effleuré la carrière de chacun. L’hilarité a laissé place au sérieux (peut-être trop ?) lorsqu’on a présenté un extrait de l’émission La Facture, qui a enquêté sur le produit Pur Noisetier, dont Marcel Lebœuf est porte-parole.

LA FACTURE

« C’est un peu salaud, la façon qu’ils ont fait ça, La Facture, a dit le comédien. Il n’y a jamais personne qui nous a confrontés, il n’y a personne qui m’a demandé pourquoi j’ai mis ma face sur ça, a dit Marcel Lebœuf, soulignant que le collier lui évitait de développer des ulcères dans la bouche à cause de l’acidité. Si j’ai mis ma face sur ça, c’est parce que je sais que ça marche. » Il a laissé entendre que des recherches scientifiques appuyant ses propos sortiraient à l’automne. Pour l’instant, il dit manger son pain noir : « Je fais rire de moi », indique-t-il, visiblement ébranlé. S’il voulait faire de l’argent en arnaquant les gens, « je ferais comme Vincent Lacroix, je ne vendrais pas des colliers ».

MOURIR POUR LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ?

Guy A. Lepage et Dany Turcotte ont aussi reçu une journaliste libanaise qui a osé dénoncer la situation politique dans ce pays musulman. Elle a survécu à un attentat à la bombe orchestré par des gens qui voulaient la faire taire et fut amputée d’un bras et d’une jambe. « Ceux qui ont voulu me faire taire auraient voulu que je ne sois plus là. Je dérange toujours », a-t-elle dit, visiblement fière. Malgré la tentative de meurtre, elle a décidé de continuer à parler haut et fort. « Me taire, ça voudrait dire sacrifier mes sacrifices, et sacrifier les sacrifices de ceux qui se sont battus. »

METTEZ-Y DU BACON

Les Jackass de la bouffe, les Anglo-Montréalais Harley Morenstein et Sterling Toth, font des recettes qui doivent faire dresser les cheveux sur la tête des nutritionnistes. « J’ai pris 25 livres dans les derniers six mois », a dit l’un deux. Leur truc ? Mettre du bacon dans tout. Très populaires dans Internet, leurs capsules Epic Meal Time ont été vues par des millions de personnes. L’idée leur est venue alors qu’ils se filmaient en train de manger comme des porcs avec des amis à leur terrasse. « Vous en avez pour trois ou quatre ans à vivre, max », leur a dit Dany Turcotte.

Pour ceux qui se posent la question, il reste encore quatre autres émissions de Tout le monde en parle avant la fin de la saison, dont un « best of ».

Source: Rue Frontenac